Au Tchad, l’armée nationale est confrontée à d’immenses défis qu’elle doit relever pour être plus que performante. C’est ce qu’a relevé dans son rapport, le centre de recherche International Crisis Group. Toutefois, ses observations formulées dans ledit document ne font pas l’unanimité auprès des autorités tchadiennes.
Intitulé « Les défis de l’armée tchadienne », le rapport de l’organisation International Crisis Group sur l’Armée tchadienne a été publié 22 janvier dernier. Il s’est penché sur les différents problèmes qui minent le bon fonctionnement de l’armée tchadienne. Pour rappel, l’International Crisis Group est une organisation indépendante qui s’emploie à prévenir les guerres et à élaborer des politiques qui bâtiront un monde plus pacifique.
Des défis majeurs selon International Crisis Group
Selon le document publié par International Crisis Group, les autorités tchadiennes doivent impérativement procéder à certaines reformes au sein de l’armée nationale. Il s’agit en l’occurrence pour le gouvernement tchadien de s’évertuer à bannir de cette armée l’impunité, la corruption, l’absence de la méritocratie et surtout l’absence de cohésion.
L’ensemble de ces mesures devraient concourir à rendre cette armée plus professionnelle. C’est-à-dire plus représentative de la population. Ce qui devra permettre à la longue de renforcer sa cohésion interne. Ceci d’autant plus que l’armée tchadienne est assez importante dans cette région du sahel pour mener une lutte efficace contre le terrorisme.
Un rapport de International Crisis Group contesté
Pour Mahamat Abali Salah, ministre délégué à la présidence du Tchad chargé de la Défense nationale, le rapport publié par l’International Crisis Group manque cruellement de cohérence. Alors il y a lieu de s’interroger sur le procédé ayant conduit à ces résultats quand on se rend compte du manque béant de chiffres ou statistiques dans le document.
« Comment est-il possible d’analyser les forces et les faiblesses d’une armée sans tenir compte de ses effectifs, de sa population d’officiers, de sous-officiers et des militaires de rang ? », s’étonne le ministre. « Ce rapport qui prétend être le produit de recherches d’une institution sérieuse et crédible essaie de façon insidieuse, sur la base d’éléments subjectifs, de discréditer l’armée nationale tchadienne », avait-il ajouté.
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