La grogne sociale en Tunisie a atteint ces derniers jours la capitale. Tunis est devenu le théâtre de vives tensions entre forces de l’ordre et populations. Ils sont des milliers de jeunes à manifester dans la capitale contre l’accentuation du climat de pauvreté et surtout la cherté de la vie.
Ce mouvement de contestation a donc occasionné d’importants troubles dans la capitale ainsi que de nombreuses arrestations. Depuis vendredi dernier, les populations ont bravé le couvre-feu instauré à partir de 20 heures pour faire entendre leur voix. Et ces manifestations durent environ quatre jours déjà et ne semblent pas faiblir de sitôt. La grogne sociale est aussi bien visible de jour comme de nuit. Elle a été également parsemée de pillages.
La grogne sociale en Tunisie avec des éternelles revendications
La grogne sociale en Tunisie a plusieurs origines. Pour les populations malgré la révolution d’il y a 10 ans avec le départ de Ben Ali, leur situation sociale n’a point changé. Les choses sont plutôt allées de mal en pire. Alors pour elles, c’est la grande désillusion. Leurs rêves de changement sont donc tombés à l’eau. Par conséquent elles sont furieuses contre la classe politique dirigeante.
« Nous sommes descendus dans la rue hier parce qu’on a faim », a expliqué Skander Brahami, un manifestant. Et de poursuivre « les jeunes que vous voyez ici sont délaissés. Ils n’ont pas de quoi langer chez eux. Les gens sont au chômage il n’y a pas de salaire ». Et la crise de la Covid-19 y est pour beaucoup.
Un appel au calme suite à la grogne sociale en Tunisie
Pour faire baisser les tensions d’un cran, le président Kais Saied est descendu personnellement dans les rues. Il a profité de l’occasion pour interpeller les populations à la retenue et surtout à respecter les édifices gouvernementaux.
« N’attaquez ou n’insultez personne. N’endommagez pas les propriétés privées, ni les institutions de l’Etat » avait-il lancé aux jeunes.
Pour le moment les appels au calme du président n’ont pas mis fin aux ardeurs des jeunes manifestants. Les appels à descendre dans la rue se multiplient de part et d’autres. Face à ces troubles sociaux près de 600 personnes ont été arrêtées. ussi
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