jeudi, novembre 21 2024

À Khartoum, la mort de Bahaa el-Din Nouri ne cesse de déclencher une avalanche d’indignations. Surtout que les circonstances de sa disparition laissent à désirer. Une milice paramilitaire intégrée à l’armée soudanaise sous le règne d’Omar el-Béchir est accusée d’être à la base de sa mort.

Plus d’une fois, cette unité a fait l’objet d’accusations de crimes de guerre au Darfour. Leur implication dans la mort de Bahaa el-Din Nouri est confirmée par le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Faisal Mohammed Saleh. Il affirme que l’homme est mort sous la torture lors d’un interrogatoire mené par les Forces de soutien rapide. Par conséquent, ils sont directement responsables de la mort de Bahaa el-Din Nouri.

Une mort sous tortures de Bahaa el-Din Nouri

Selon les faits Bahaa el-Din Nouri, électricien de 45 ans a été embarqué de force par des hommes habillés en civil. Il a été emmené dans un véhicule sans plaque d’immatriculation pour une destination inconnue. L’événement est survenu, il y a de cela deux semaines lorsqu’il était assis à la terrasse d’un café.

Des jours après, le corps sans vie de Bahaa el-Din Nouri a été retrouvé à la morgue de l’hôpital d’Omdurman, une ville voisine. Son cadavre portait des marques de torture, alors sa famille a exigé qu’une nouvelle autopsie soit réalisée avant qu’il ne soit enterré. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour faire la lumière sur sa mort.
Il était membre du comité de résistance de son quartier et avaient joué un rôle crucial lors du soulèvement anti Omar El Béchir.

SOUDAN la mort de Bahaa el-Din Nouri crée la polémique

Des poursuites judiciaires

Face à la déferlante médiatique, les forces de soutien rapide ont assuré avoir suspendu les agents responsables de la mort de Bahaa el-Din Nouri. Pour les défenseurs des droits de l’Homme, les accusés devraient faire face à la justice afin de répondre de leurs actes. Car cette unité n’est pas à sa première bavure.

Aussi, leurs agissements en toute impunité constituent une véritable menace pour les aspirations démocratiques du pays. Les hommes du général Hemedti sont également accusés d’avoir dispersé dans le sang le sit-in pacifique devant le QG de l’armée, le 3 juin 2019. Autant d’accusations qui nécessitent une véritable réaction juste de la part du gouvernement soudanais.

 

Lire aussi: Soudan : Sadeq al-Mahdi a rendu l’âme

Previous

Violences en Centrafrique, après le scrutin du 27 décembre

Next

 la courbe du Covid19 au Kenya pourrait repartir fortement à la hausse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Abdoulaye Maïga

Mali: le général Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre

Tony AMETEPE

Le général de division, Abdoulaye Maïga, a été nommé ce jeudi 21 novembre comme Premier ministre de transition. Il remplace ainsi Choguel Maïga, limogé par la junte. La nomination du nouveau Premier ministre a été annoncé par le ministre secrétaire général de la présidence, Alfousseyni Diawara, via un communiqué lu sur la radiotélévision du pays […]

Choguel Maïga

Mali : le Premier ministre Choguel Maïga limogé par Assimi Goïta

Tony AMETEPE

Le Premier ministre malien Choguel Maïga a été démis de ses fonctions par un décret présidentiel le 20 novembre 2024, signé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. Cette décision intervient après des propos tenus par le Premier ministre contre la junte. Ce limogeage marque un tournant dans la politique du pays. […]

Niger

Niger : 3 000 cas irréguliers détectés et rayés du fichier des retraités de la fonction publique

Tony AMETEPE

Le Niger a entrepris un réexamen approfondi du fichier des retraités de la fonction publique, une initiative visant à renforcer la transparence et à améliorer l’efficacité des paiements des pensions. Après plusieurs mois de vérifications, un comité de contrôle a identifié et nettoyé 3 000 cas irréguliers sur plus de 36 000 retraités, ce qui […]