Sadeq al-Mahdi, chef du parti Oumma, est décédé hier, jeudi 26 novembre. Il était atteint de la Covid-19 contre laquelle il a sérieusement lutté avant de trépasser. L’homme politique était âgé de 85 ans.
Sadeq al-Mahdi était le dernier chef de gouvernement soudanais désigné démocratiquement. Depuis sa contamination, il était hospitalisé aux Émirats arabes unis où il recevait des soins. Malheureusement la maladie l’a emporté. Il est enterré ce vendredi à Oumdourman, sa ville natale. Se pose désormais la question de son successeur à la tête du parti Oumma. Le Soudan perd une de ses valeurs sûres. Le gouvernement soudanais a annoncé trois jours de deuil.
Une carrière brillante
Au cours de son parcours politique, Sadeq al-Mahdi a occupé deux fois le poste de Premier ministre. Ce fut tout d’abord le cas en 1966, puis une seconde fois en 1986. Sauf que ce fut pour une courte durée.
Il a été renversé par un coup d’État militaire d’Omar el-Béchir trois ans plus tard. Après, il a été emprisonné à quatre reprises avant d’être contraint à l’exil pendant une longue période. Mais en 2017, il a pu faire son retour à Khartoum.
Sadeq al-Mahdi est considéré par beaucoup de Soudanais comme l’icône de la démocratie. Il a nommément contribué à la révolution qui a fait tomber Omar el-Béchir. Ceci grâce à l’appui de l’armée et une coalition de partis politiques et de groupes armés engagés.
Une succession difficile
La disparition soudaine Sadeq al-Mahdi à la tête du parti laisse planer le doute sur l’identité de son successeur. Pour plusieurs responsables du parti, l’ancien Oumma Premier ministre Sadeq al-Mahdi sera difficile à remplacer. Son décès laisse un grand vide au sein de sa formation.
Pour l’instant, plusieurs pistes sont à explorer par les instances du parti. Parmi la liste des successeurs potentiels figurent les frères du défunt. Il s’agit d’al-Siddik et d’Abderrahmane al-Mahdi. Ils se placent donc parmi les favoris même si quelques contestations subsistent.
Jusqu’à nouvel ordre, c’est sa fille Maryam al-Mahdi qui assurera la direction du parti. Elle est l’une des trois vice-présidents du parti Oumma. Maryam apparaît aussi comme l’une des personnes favorites pour succéder à son père.
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