Au lendemain de la présidentielle au Burkina Faso le 22 novembre dernier, les populations sont dans l’attente vive des résultats. La proclamation de ces résultats commune par commune avait été suspendue par la CENI. Mais elle a repris depuis hier. L’opposition quant à elle émet encore des réserves.
En effet, l’opposition burkinabé menace de contester les résultats de la présidentielle au Burkina Faso. Car sa crédibilité serait compromise par d’énormes fraudes massives qu’elle dénonce d’ores et déjà. De plus, cinq commissaires de l’opposition ont suspendu leur participation aux travaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ce retrait n’a pas empêché Newton Ahmed Barry de poursuivre l’œuvre entamée. Il estime que la CENI est acculée par des délais qu’elle se doit de respecter pour proclamer des résultats provisoires de la présidentielle au Burkina Faso.
Un soupçon de tension au lendemain de la présidentielle au Burkina Faso
Bien que des désaccords divisent la CENI, tout semble aller pour le mieux. Les vestiges et l’euphorie de la campagne électorale s’effacent peu à peu pour un retour à la vie normale. Les Burkinabès vaquent donc allègrement à leurs occupations. Cependant beaucoup craignent que ces premières contestations ne débouchent en « crise post-électorale ».
S’agissant des résultats, pour certains l’attente est longue. « On attendait les résultats plus tôt pour passer à autre chose. Plus ça dure, plus il y a de suspense et plus il y a d’incertitude », a laissé entendre Oumarou, un étudiant de 25 ans. Alors la grande crainte est de voir le pays toucher le fond en raison de ces tensions.
« On veut des résultats acceptés pour tous sinon ça va créer des crises et des complications. J’ai peur que la population sorte dans la rue », a indiqué Edmond, un éleveur de 27 ans. Il est rejoint par Awa qui éprouve la même crainte. « On dit qu’il y a des fraudes, si c’est le cas, on n’aura pas des résultats fiables et les gens peuvent se soulever, ça peut occasionner de l’insécurité ».
Trouver un compromis
Pour éviter tout futur conflit, les habitants pensent qu’il serait utile que les différents acteurs politiques puissent trouver un consensus. « Pour les irrégularités relevées, ce sont des questions d’ordre technique et que dans le consensus politique, je pense qu’ils pourront trouver un compromis », a déclaré Daouda.
« Nous, on ne veut pas être leurs victimes, on les appelle à s’entendre avant que le feu ne prenne la maison », a affirmé Oumarou. Car le plus souvent les élections sont souvent causes de grandes guerres en Afrique. Alors des graines de préventions de ces conflits doivent être semées au plu tôt.
En attendant les résultats publiés par la CENI, un seul désir ultime demeure dans le cœur des habitants, la « paix ». « Nous on ne veut que la paix », a confié Maxim.
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