La communauté internationale est montée une nouvelle fois au créneau pour appeler à un cessez le feu dans le cadre du conflit au Tigré. Depuis plus de trois semaines déjà, les affrontements entre l’armée fédérale éthiopienne et les sécessionnistes du TPLF ne cessent de faire des victimes. Une situation qui inquiète donc la communauté internationale.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est demeuré jusque-là intransigeant et sourd par rapport aux appels de la communauté internationale. Il a même lancé, y a quelques jours, un ultimatum aux chefs du TPLF. Ces derniers ont trois jours pour déposer les armes. Alors l’assaut final prévu sur la capitale tigréenne Mekele suscite de plus en plus d’inquiétudes. Les populations pourraient être prises pour cibles dans ces combats.
Une alerte de la communauté internationale
L’ultimatum lancé par le Premier ministre Abiy Ahmed aux dirigeants régionaux arrive à terme ce mercredi. Les forces tigréennes quant à elles sont tout de même résolues à défendre leur territoire quoi que cela leur coûte. Face à ce conflit au Tigré, les civils pourraient de nouveau en faire les frais, car les combats à venir qui s’annoncent sanglants
Aussi, certains affrontements ont déjà eu lieu dans les villes comme Shire, Axoum et Adigrat. Par conséquent, les organisations non gouvernementales telles qu’Amnesty International et la FIDH craignent le pire. C’est-à-dire que les populations soient victimes de crime de guerre. De plus les communications sont coupées.
Pour permettre l’ouverture de corridors humanitaires, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU a demandé un cessez-le-feu temporaire immédiat. Sur le terrain, la situation est sur le point de dégénérer.
Une sortie de leur réserve
Auparavant silencieux et très discrets sur la guerre civile en cours en Ethiopie, la communauté internationale est enfin sortie de son silence. Et ils sont enfin nombreux, les pays, à se prononcer. La France, quant à elle, a condamné les violences à caractère ethnique qui ont été perpétrées dans le cadre de ce conflit au Tigré. De plus, elle appelle à une plus grande protection des populations civiles. Et cela doit se faire au plus vite.
Les États-Unis se retrouvent également dans la même posture. Ils ont exprimé par le biais du Conseil de sécurité nationale, leur soutien à l’initiative de l’Union Africaine (UA). Pour donc mettre fin maintenant au conflit, ils entendent accompagner les efforts de médiation déployés par l’UA. Il en est de même pour James Duddridge, le ministre pour l’Afrique du gouvernement britannique.
L’union Européenne (UE) a, pour sa part, lancé mardi dernier, un appel public incitant à nommer un envoyé spécial sur la question. Espérons donc que ces différentes interpellations puissent produire des résultats et éviter la détérioration des conditions humanitaires des populations en Tigré. Vivement qu’une issue pacifique soit trouvée à cette crise.
Lire aussi : CRISE DU TIGRÉ EN ETHIOPIE : L’ASSAUT FINAL SUR LA VILLE DE MEKELE FAIT CRAINDRE LE PIRE, L’ONU AVERTIT ADDIS-ABEBA