Un nouveau procès contre Soro est envisagé. Depuis son exil à Paris, Guillaume Soro, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, n’est pas au bout de ses peines. En plus de ses ennuis politiques, ceux judiciaires viennent également l’accabler. C’est que qu’illustre la transmission prochaine de son dossier au procureur général. L’annonce a été faite par le procureur de la République, Richard Adoua, ce mardi 6 octobre 2020.
La démarche près du ministère public devrait assurément donner lieu à un procès. Les autorités ivoiriennes reprochent à l’ancien allié d’Alassane Ouattara, une tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat. Pour cela, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Une position délicate et inconfortable qui lui a valu le rejet de sa candidature aux élections du 31 octobre prochain. Malgré cela, il maintient une forte présence sur la scène politique ivoirienne.
Bilan des instructions judiciaires
La machine devant entraîner un un nouveau procès contre Soro à répondre de ses actes face à la justice ivoirienne a été enclenchée. Le Procureur a, en effet, transmis le dossier d’accusation au Procureur Général du Tribunal d’Abidjan. Celui-ci fait état de 47 dossiers transmis au total.
Outre le dossier de Guillaume Soro, 46 autres concernés ont vu leurs dossiers transmis au Procureur Général. Ils sont eux aussi poursuivis pour leur implication dans la fameuse tentative de coup d’Etat. Pour l’heure, les résultats de l’enquête ont conclu à un non-lieu pour dix-neuf d’entre eux.
Le député Kanigui Soro, l’ex-candidat à la mairie d’Abobo, Tehfour Koné, sont quant à eux renvoyés devant le tribunal correctionnel. Ils sont accusés de diffusions de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public.
un nouveau procès contre Soro quelque peu politisé ?
Un règlement de compte entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, c’est ce que pensent certains à propos du prochain procès pénal. Il s’agit là, à en croire les faits, d’un combat par organe interposé entre les deux hommes. Pour être plus précis, une sorte de vengeance masquée.
La conseillère de Guillaume Soro déplore une instrumentalisation de la justice à des fins personnelles. C’est « un montage grossier et un dossier truffé de mensonges pour empêcher la candidature de son client à la présidentielle du 31 octobre », avait-t-elle déclaré.
A vingt-quatre jours de la présidentielle, les tensions sont de plus en plus vives entre les protagonistes. Chacun essaie de dérouter son adversaire par tous les moyens. On se croirait sur un ring où tous les coups bas sont permis.
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