Irrégularités rapport Doing Business 2021 : « Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite », Sandra Johnson
La Banque mondiale a suspendu la publication du rapport Doing Business 2020. L’institution annonce avoir constaté des irrégularités et ordonné un audit des cinq derniers rapports. Depuis cette annonce de la Banque mondiale, plusieurs détracteurs indexent le Togo en minimisant ses efforts. De surcroit, ils pensent que Togo serait dans le collimateur de la Banque mondiale.
Rapidement, ces détracteurs ont été recadrés. Lors d’une interview, la Ministre Déléguée, Conseillère du Président de la République en Charge de l’Amélioration du Climat des Affaires rassure. Le sujet ne concerne pas le Togo et ce ne sont pas les classements qui intéressent le Togo.
Le Togo n’est pas concerné par les irrégularités selon le rapport Doing Business
Pour le communiqué de la Banque mondiale portant suspension de la publication du rapport Doing Business 2021, « nous avons eu connaissance le 27 août dernier », a indiqué Sandra Johnson. Selon elle, l’audit est nécessaire en cas d’irrégularités constatées. Il va permettre à l’institution financière mondiale « d’affiner sa méthodologie ».
Le Togo a gagné 40 places occupant ainsi le 96ème rang mondial. C’est aux prix d’énormes sacrifices. Ce n’est pas fantaisiste. Pour la Ministre Johnson, « la liste des pays concernés est disponible sur le site officiel de la Banque Mondiale, consultable par tous ». « Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite », a-t-elle ajouté.
De plus, elle précise que cette suspension n’aura « aucune influence sur le processus de mise en œuvre des reformes au Togo ».
Le Togo poursuivra les reformes malgré tout
Le rapport Doing Business de la Banque mondiale évalue chaque année le climat des affaires de 200 pays. En réalité, son classement permet d’inciter les investissements étrangers dans les pays réformateurs. Et les efforts du Togo lui ont permis d’occuper le rang de 1er pays réformateur en Afrique et 3ème dans le monde. La ministre indique que : « Nous allons, pour notre part, poursuivre sous le leadership du Président de la République, la mise en œuvre des reformes ».
C’est donc dire que ce n’est pas en réalité ces classements qui conditionnent l’engagement de l’Etat togolais à faire des reformes. « En tout cas, le flambeau qui est déjà allumé doit être maintenu pour le bonheur de nos populations, qui sont les vrais bénéficiaires de ces réformes… faisons de notre pays le meilleur pays où il fait bon vivre et également où il est plus facile de faire des affaires. », c’est l’objectif que poursuit le Togo.
Bref, les reformes se poursuivront au Togo. En clair, ce qui est important c’est de rendre attractif le climat des affaires pour le bien-être des opérateurs économiques et des populations, et non « la chasse aux classements ».