Le Mouvement du 05 juin et ses alliés ont entamé, le lundi 03 août, la deuxième phase des manifestations anti IBK. L’objectif fixé est d’obtenir la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
L’heure de la trêve est finie dans les rues de Bamako. Après une dizaine de jours de pause en raison de la fête de la Tabaski célébrée le vendredi dernier, les leaders de la contestation ont demandé aux agents de l’Etat de fermer tous les bâtiments publics. Avant de promettre de ne plus rentrer chez eux jusqu’au départ du pouvoir du président.
la démission du président, seul objectif des manifestations anti IBK
La reprise des manifestations anti IBK intervient après le rejet par le M5-RFP des recommandations et du gouvernement proposés par les Chefs d’Etat de la CEDEAO. Les responsables du M5-RFP ont décidé d’accentuer les manifestations anti IBK en appelant à la désobéissance civile.
À l’issue de son Assemblée générale tenue le dimanche 02 aout à Bamako, la jeunesse du mouvement contestataire a réaffirmé sa détermination à faire partir le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
« Nous allons occuper de façon pacifique tous les lieux publics, tout ce qui est représentation de l’Etat, toutes les administrations publiques et d’autres artères stratégiques que nous allons occuper pacifiquement. Sachez que cela va concerner les six communes du district de Bamako, les régions du Mali et certaines communes périphériques de la capitale malienne », a indiqué à la voix de l’Allemagne, Kaou Abdrahamane Diallo, membre du M5-RFP.
Les fauteurs de troubles et destructeurs ne sont pas du M5-RFP
Pour ce qui est des fauteurs de troubles et destructeurs des biens lors de la première phase de la désobéissance civile, les responsables se sont déchargés d’eux. « Ceux-ci ne représentent pas le M5-RFP », a lancé Clément Dembélé de la Plateforme de lutte contre le chômage et la corruption.
« Cette fois-ci, nous avons travaillé avec beaucoup de pédagogie. Nous avons formé, informé des jeunes qui doivent comprendre comment on fait la désobéissance civile pour que la population ne soit pas victime, et que l’on puisse paralyser l’administration au niveau de son fonctionnement et que cette désobéissance civile s’inscrive dans la non-violence et la démocratie. »
Pendant ce temps, le Chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, a réaffirmé sa détermination à protéger les libertés publiques contre de quelconques troubles. « Nul n’a le droit d’empêcher les maliens d’aller et de venir ». Car,« l’Etat s’assumera face à la situation politique du pays ».
Il faut rappeler que c’est depuis le 05 juin que le Mali a franchi la limite de cette crise socio-politique. Nonobstant la médiation de la CEDEAO et des 5 chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, les manifestations anti IBK ne faiblissent pas.
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