mardi, novembre 26 2024

Depuis le 20 novembre, les transporteurs camerounais refusent de passer la frontière centrafricaine pour protester contre la mort d’un de leurs collègues sur la route Douala à Bangui. Ce corridor, vital pour l’approvisionnement de la capitale centrafricaine, est désormais paralysé, plongeant la région dans l’incertitude économique.

Face à la crise, les gouvernements camerounais et centrafricains multiplient les efforts pour apaiser la situation. Tandis que les autorités centrafricaines annoncent une enquête en cours, le ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella, s’est rendu à Bangui pour transmettre un message de son gouvernement au président Faustin-Archange Touadéra. Toutefois, les détails de cette intervention restent encore flous.

Corridor

Des incidents répétés sur un corridor stratégique

Le corridor Douala-Bangui, poumon économique de la Centrafrique, est une artère stratégique pour l’importation de carburants et de denrées alimentaires depuis le Cameroun. Malgré son importance, cette route est depuis longtemps synonyme de danger pour les camionneurs. Les syndicats dénoncent des tracasseries et des attaques répétées, et ce, malgré une taxe de convoyage de 25 000 francs CFA censée financer leur sécurité.

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Le dernier incident, survenu près de Boali, a vu un convoi escorté par des paramilitaires russes attaqué par des assaillants non identifiés. Le décès d’un chauffeur camerounais a exacerbé les tensions, avec des syndicats. Ces derniers pointent du doigt la responsabilité directe des forces russes, largement déployées pour sécuriser ce couloir.

Un dénouement attendu avec impatience

En réponse à la colère des transporteurs, le ministre centrafricain des Transports, Gontran Djono Ahaba, a exprimé ses condoléances et promesses de mesures pour renforcer la sécurité sur le corridor. Toutefois, ces engagements peinent à convaincre des syndicats lassés des violences récurrentes. La grève des camionneurs met non seulement en péril l’approvisionnement de Bangui, mais aussi la coopération bilatérale entre le Cameroun et la Centrafrique.

Il faut souligner que cet incident révèle une fois de plus les défis sécuritaires persistants sur cet axe crucial et exacerbe les tensions entre les acteurs impliqués. Pour l’heure, les négociations se poursuivent et l’enquête se déploie. La résolution rapide et équitable de cette affaire s’avère cruciale pour restaurer la confiance des transporteurs et préserver l’économie centrafricaine. Une issue favorable reste cependant incertaine dans un contexte aussi tendu sur le corridor Douala-Bangui.

Tony A.

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