Au Burkina Faso, le régime militaire a une nouvelle fois affirmé avoir contrecarré une tentative de déstabilisation de l’État. Selon les autorités, ce plan complexe, orchestré par d’anciens militaires et des groupes terroristes, visait plusieurs cibles stratégiques à travers le pays. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a exposé les détails de ce complot présumé lors d’une émission télévisée diffusée sur la chaîne d’État, mentionnant des personnalités de premier plan, dont l’ex-président Paul-Henri Sandaogo Damiba, ainsi que des officiers militaires et des figures politiques influentes. Face à ces menaces, le gouvernement affirme maintenir une vigilance accrue pour contrer toute tentative future.
D’après les révélations du ministre de la Sécurité, le plan de déstabilisation, déjoué par les services de renseignement burkinabè, impliquait plusieurs opérations distinctes. Le premier acte aurait été l’attaque contre les populations de Barsalogho, dans la région du Centre-Nord, le 24 août 2024, menée par un groupe de 150 terroristes. Mais cette attaque ne devait être qu’une première étape dans une série d’opérations plus vastes.
Un plan de déstabilisation coordonné et multifacette
Le ministre a également mentionné une tentative d’assaut contre le palais présidentiel à Ouagadougou. Pendant cette attaque, un autre groupe de terroristes aurait tenté de s’en prendre à la base de drones de l’armée pour « contrer toute riposte » des forces de sécurité burkinabè. Un troisième groupe, quant à lui, devait mener des opérations à la frontière avec la Côte d’Ivoire, dans le but de disperser les troupes burkinabè. Ce plan de déstabilisation bien élaboré et coordonné montre la détermination de ses auteurs à ébranler les fondements de l’État burkinabè.
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Dans ses déclarations, Mahamadou Sana n’a pas hésité à citer des noms bien connus. Le commandant Ahmed Kinda, ancien chef des forces spéciales, aurait été le cerveau derrière ces opérations, avec l’appui de Paul-Henri Damiba, premier auteur du coup d’État de 2022. D’autres personnalités ont également été mentionnées, telles que les anciens ministres Djibrill Bassolé et Alpha Barry, ainsi que plusieurs journalistes et figures politiques influentes.
Des personnalités influentes et des forces étrangères impliquées ? Le ministre a aussi pointé du doigt une implication présumée de services de renseignement occidentaux, sans toutefois en donner davantage de détails. Face à la gravité des actes accusés, les autorités ont réitéré leur engagement à maintenir l’opération antiterroriste spéciale, en appelant à la vigilance et à la coopération des citoyens pour prévenir toute tentative de déstabilisation future. Ce nouveau coup de filet contre les réseaux terroristes et les anciens militaires montre la complexité des défis auxquels est confronté le Burkina Faso, un pays en proie à des attaques répétées et à une instabilité croissante.
Tony A.