lundi, mai 20 2024

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des enfants.

Selon l’Organisation mondiale pour la santé, une exposition précoce au sucre accroît le risque d’obésité chez les enfants. Pourtant, les produits similaires vendus en Europe ne contiennent pas de sucre ajouté, soulignant une disparité inquiétante dans les pratiques commerciales de Nestlé en fonction des pays.

Des révélations inquiétantes sur les produits infantiles de Nestlé

Une enquête menée par Public Eye et le Réseau international d’action pour l’alimentation infantile a mis en lumière la présence de sucre ajouté dans les laits et bouillies infantiles de Nestlé vendus au Sénégal, mais également dans d’autres pays à faibles revenus.

Selon cette enquête, la quasi-totalité des céréales Celerac pour bébé examinées contiennent du sucre ajouté, avec une moyenne de près de 4 grammes par portion, soit environ un carré de sucre, alors qu’elles sont destinées aux bébés dès l’âge de six mois. Au Sénégal, ce taux de sucre atteint 5,9 g pour la même bouillie, un niveau jugé alarmant par les experts médicaux.

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La réponse de Nestlé et les enjeux de régulation

Face à ces révélations, Nestlé affirme respecter les législations en vigueur dans les pays où ses produits sont commercialisés. Cependant, cette réponse renvoie vers une autre question qu’est la régulation de l’industrie alimentaire dans des pays comme le Sénégal, où l’absence d’organes de contrôle et de régulation rend difficile l’application de normes strictes en matière de qualité des produits.

Cette polémique fait constater la nécessité d’une réglementation plus stricte dans le secteur agroalimentaire, ainsi que la nécessité d’une surveillance accrue des pratiques commerciales des grandes entreprises. Elle souligne également l’importance de l’information du consommateur et de la transparence sur la composition des produits, en particulier lorsqu’il s’agit de produits destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants.

 

Sandrine A.

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