Dans les méandres tumultueux de la présidentielle sénégalaise, une décision audacieuse vient de secouer la scène pré-électorale. Karim Wade, l’énigmatique fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, lève le voile sur son avenir politique en renonçant à sa nationalité française.
Cette annonce, publiée tardivement au Journal officiel français, ajoute une nouvelle dimension explosive à la course présidentielle sénégalaise, marquée par des rebondissements, des recours et des débats constitutionnels enflammés. Cette saga politique promet d’agiter dans les prochains jours les fondements de la démocratie sénégalaise.
Renoncement stratégique de Karim Wade ?
À quelques jours de la validation des candidatures, le Journal officiel français révèle le renoncement de Karim Wade à sa nationalité française. Cette décision fait écho aux débats houleux entourant la légitimité constitutionnelle du candidat. Un recours déposé par le député Thierno Alassane Sall souligne la possible incohérence entre l’attestation sur l’honneur de Karim Wade et sa double nationalité au moment du dépôt de candidature.
La publication du décret au Journal officiel de la République française le mardi 16 janvier ajoute une nouvelle dimension à la course présidentielle au Sénégal. Le décret officiel confirme la renonciation à la nationalité française de Karim Wade, ouvrant la voie à sa candidature à la présidentielle du 25 février. ? Mais cette annonce intervient à un moment crucial, trois jours avant la validation finale des candidatures par le Conseil constitutionnel sénégalais.
L’opposant politique Thierno Alassane Sall, député et candidat à la présidentielle, y a réagit rapidement en déposant un recours devant le Conseil constitutionnel. Il souligne l’apparente contradiction entre la déclaration sur l’honneur de Karim Wade, affirmant n’avoir que la nationalité sénégalaise lors du dépôt de candidature le 23 décembre, et le décret confirmant la perte de sa nationalité française.
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Jeu politique et recours enflammés
Tandis que Karim Wade affirme que « la querelle sur sa double nationalité se termine enfin, » les détracteurs persistent. Le décret du Journal officiel ne dissipe pas entièrement les tensions, car le recours souligne des supposés mensonges dans la déclaration sur l’honneur du candidat. Les prochains jours seront donc cruciaux, avec le Conseil constitutionnel devant statuer sur ce cas délicat et d’autres recours, amplifiant le suspense dans la course à la présidentielle.
La réaction de Karim Wade sur les réseaux sociaux témoigne de sa volonté de mettre fin à la controverse entourant sa double nationalité. Il insiste d’ailleurs sur le décret du ministre de l’Intérieur français actant sa renonciation à la nationalité française comme preuve de sa constance. Cependant, le porte-parole de Thierno Alassane Sall maintient que le décret n’impacte pas le recours, soulignant l’importance des déclarations faites au moment du dépôt de candidature.
En parallèle, le Conseil constitutionnel examine plusieurs recours déposés par des candidats pré-validés contre d’autres candidats. Cette bataille juridique intensifie l’effervescence pré-électorale, créant un climat de suspense et d’incertitude quant à la liste finale des participants à l’élection présidentielle. En pleine effervescence pré-électorale, la décision de Karim Wade crée des ondes de choc, ajoutant une dose de mystère à une campagne déjà riche en rebondissements.
Tony A.