Depuis la récente tentative de putsch en Guinée-Bissau, un calme apparent est revenu dans la capitale. Toutefois ce climat paisible cache de grosses inquiétudes aussi bien du côté des populations que des autorités. La survenance d’une nouvelle attaque des assaillants plane vivement encore dans les esprits.
De plus, les frictions entre président de la République Umaro Sissoco Embaló et son premier ministre Nuno Gomes Nabiam alimentent les polémiques. Rappelons que le mardi 1er février, le palais du gouvernement a été attaqué par des hommes armés non encore identifiés. Des tirs nourris ont eu lieu entre forces loyales et assaillants aux abords du palais. Il s’agissait effectivement d’une tentative de putsch en Guinée-Bissau. Mais l’assaut a été vivement repoussé par l’armée républicaine.
Une tentative de putsch en Guinée-Bissau aux raisons mystérieuses
Près d’une semaine après l’attaque du palais du gouvernement, les mobiles de cette tentative de putsch en Guinée-Bissau, de même que l’identité des auteurs ne sont pas encore connus.
Selon les autorités, la tentative de coup d’État aurait été commise par des mercenaires, rebelles de Casamance et des individus liés au narcotrafic. Ceci d’autant plus que depuis son arrivée au pouvoir, le président Embaló livre une bataille féroce contre la corruption et le trafic de drogue.
« On ne parle plus de ça en Guinée-Bissau, depuis que je suis arrivé. On ne parle plus de trafic de drogue, corruption. C’est une chose qui est terminée », avait laissé entendre Umaro Sissoco Embaló lors d’un entretien. Et de renchérir, « je suis un homme qui n’a pas de compromis. Je suis engagé et la page est tournée. Il y a des choses qui ne sont pas négociables ».
Un calme précaire
Pour d’autres, la tentative de putsch en Guinée-Bissau serait la résultante des clivages claniques au sein de l’armée. Par conséquent depuis quelques jours, règne une méfiance facilement perceptible entre politiques et militaires. Alors, malgré le fait que le calme soit revenu, les populations doivent s’attendre à des lendemains difficiles sur le plan politique.
Les rapports tendus ces derniers mois entre le président de la République et l’exécutif sont encore vivaces et pourraient affecter la gestion du pays. En fond de tension, l’affaire de l’avion Airbus A340 qui avait atterri à Bissau en octobre 2021 en provenance de Gambie avec l’autorisation de la présidence.
En attendant les résultats des investigations menées par les renseignements militaires, les commerces et les banques ont rouvert. En gros, la vie a repris son cours normal au-delà des inquiétudes. Soulignons que la tentative de putsch en Guinée-Bissau a fait plus de 11 morts et plusieurs blessés.
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