Le scrutin électoral en Centrafrique sous extrême tension. Ce dimanche 27 décembre, les centrafricains sont appelés aux urnes pour élire leur président ainsi que leur députés. Ceci en dépit du contexte sécuritaire très tendu. Pour l’heure, tout semble aller pour le mieux dans la capitale. Mais à l’intérieur du pays, des perturbations demeurent.
A la veille de ce double scrutin électoral en Centrafrique, au total, huit recours ont été déposés auprès de la cour constitutionnelle pour reporter ces élections. Mais dans sa décision rendue samedi dernier, la Cour constitutionnelle les a tous rejetés. Elle estime qu’un report du scrutin ne permettrait pas de respecter les délais constitutionnels prévoyant l’installation d’un nouveau président, au plus tard le 30 mars prochain. Les partenaires internationaux de la Centrafrique, ont maintenu eux aussi la même position.
Le scrutin électoral en Centrafrique dans le calme
Pour permettre aux citoyens d’accomplir leur devoir civique en toute sérénité, un important dispositif sécuritaire a été déployé à Bangui. Les bureaux de vote, sont dons sous bonne garde des forces de sécurité intérieure et de la Minusca.
Bien que certains bureaux de vote ont ouverts en retard ou en ordre dispersés, de longues files d’attente étaient observables. Ce qui témoignent de l’enthousiasme des centrafricains à vouloir glisser assurément leur bulletin dans les urnes pour ce scrutin électoral en Centrafrique.
« C’est un moment important pour la république centrafricaine qui cherche à sortir de ces moments de crise », a confié le président sortant Faustin-Archange Touadéra. Il a voté au lycée Boganda de Bangui, aux alentours de 8h30.
« Je pense que la bonne voie pour le développement, pour l’épanouissement et le bien-être de notre pays et de nos populations c’est la démocratie, le choix libre des dirigeants par le peuple », avait-t-il déclaré après avoir voté.
Des perturbations persistantes lors du scrutin électoral en Centrafrique
Même si les populations ont pu voter dans le calme à Bangui, dans les autres villes du pays, la situation est toute autre. Des perturbations ont été confirmées, notamment des coups de feu, dans trois préfectures de province telles que Bouar ou Bambari.
« Quand j’ai appelé Mobaye, on m’a dit que là-bas, les groupes armés de l’UPC, les anti-balakas, ont déjà confisqué le matériel électoral. Je suis consterné, parce qu’on ne peut pas priver (aux citoyens) le droit de vote. Ça, c’est une violation des droits de l’Homme », a laissé savoir un électeur.
François Bozizé, pour sa part, a ouvertement clamé son soutien à la rébellion. Par ailleurs, il appelle également les citoyens à boycotter le scrutin. « Mes compatriotes, je vous appelle à ne pas aller voter. Restez chez vous. Laissez Touadéra seul aller déposer son bulletin dans les urnes », a-t-il déclaré.
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