Présidentielle du 27 décembre en Centrafrique, les opposants ne reconnaissent pas les résultats provisoires
Pour les présidentielles en Centrafrique, les résultats sont rejetés par les opposants. En effet, les résultats du double scrutin du 27 décembre dernier continuent de créer la polémique. Dans cette posture de contestations, de nombreux candidats à cette élection exigent l’annulation du scrutin. L’annonce a été faite via un communiqué.
Selon les résultats provisoires globaux de l’ANE, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est nettement arrivé en tête de ce scrutin présidentiel. Il a totalisé dès le premier tour 53,92% des voix. Il a largement devancé Anicet-Georges Dologuélé qui a lui obtenu 21,01% des suffrages. Martin Ziguele quant à lui a pris la troisième place avec à 7,46% des voix.
Présidentielles en Centrafrique, des résultats non reconnus
Pour dix des seize candidats ayant participé aux présidentielles en Centrafrique, les résultats proclamés par l’ANE sont difficiles à avaler. Alors ils sont décidés à ne pas les reconnaitre. Surtout que ces résultats ne portent que sur la moitié de l’électorat.
S’agissant de la seconde moitié, elle n’a pu prendre part au vote en raison de l’offensive des rebelles dans certaines villes du pays.
Les contestataires estiment par ailleurs que de nombreuses irrégularités ont émaillé le scrutin. Et cela est facilement observable avec la proportion importante de votes par dérogation. A cela s’ajoute le démarrage tardif des opérations électorales. L’achat de conscience ainsi que des votes sont aussi remarquables.
Un grave recul pour la démocratie
Selon les adversaires du président Faustin Archange Touadéra, les présidentielles en Centrafrique constitue un grave recul pour la démocratie. Par conséquent, le président réélu ne pourrait jouir d’une quelconque légitimité.
De plus, sa prétendue victoire ne porte que sur 910.000 électeurs, et non sur les 1,8 millions de Centrafricains inscrits. Aussi, les autorités centrafricaines ont sérieusement failli en ce qui concerne la sécurisation du scrutin. Le système de protection instauré par la Minusca et les renforts russe ou rwandais n’ont su empêché les rebelles de la coalition de terroriser les populations.
En attendant les résultats définitifs, de nombreux recours ont été déposés auprès de la Cour constitutionnelle. Cette dernière a au plus tard jusqu’au 19 janvier pour se prononcer.
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