Le nouveau Premier ministre Tomegah Dogbé, reste soucieuse des reformes politiques. Qu’on le veuille ou non, la politique reste un sujet dont on arrive très peu à s’en passer, surtout lorsqu’on évoque la situation générale au Togo. Ainsi, les gouvernements successifs ont essayé d’aborder ce sujet avec une attention particulière. Mais au finish, la situation demeure la même, marquée par des crises de confiances profondes entre les acteurs politiques. Or, la démarche de développement inclusif lancée par le gouvernement actuel nécessite une décrispation de la vie politique, pour rendre actives toutes les forces vives de la nation. Et ce, pour un développement harmonieux.
le premier ministre Tomegah Dogbé a pris fonction à la tête de la primature togolaise, il y a seulement quelques jours. Dans son programme d’actions gouvernementales présenté au parlement, la nouvelle cheffe de l’exécutif a insisté sur plusieurs défis qui se présentent à elle. Il s’agit, entre autres, de l’économie maritime, de la lutte contre la pauvreté en créant des emplois.
Bien sûr, tout en poursuivant l’exécution du Plan National de Développement enclenché par son prédécesseur, Selom Klassou. Mais, visiblement, la question politique notamment en ce qui concerne les réformes semble peu évoquée. Or, les réformes constituent le nœud gordien de la politique togolaise, avec son corollaire de perturbations qui sapent le développement.
le Premier ministre Tomegah Dogbé veut apaiser le climat politique
S’il y a un grand défi que devrait se lancer Madame le Premier ministre Tomegah Dogbé, c’est bien le pari de l’apaisement de la vie politique togolaise. Certes, ce n’est pas une condition sine qua non à la prospérité générale, c’est-à-dire au développement du Togo. Mais, c’est un sujet très important car pour son développement, le Togo a aussi besoin de tous ses fils et filles. La question politique est récurrente et se fait encore plus ressentir à chaque fois que l’on aborde une élection. Cela contribue à donner une mauvaise image du Togo, en le présentant comme une démocratie malade.
Le gouvernement précédent n’a pas pu assurer une situation politique apaisée au Togo. Le premier ministre Tomegah Dogbé gagnerait bien à entamer des discussions avec les différentes figures de l’opposition pour qu’ensemble, dans un élan patriotique, les questions qui minent la politique togolaise soient résolues et que le Togo puisse enfin concrétiser le processus de réconciliation nationale mise en branle, il y a quelques années. Un pays apaisé sur le plan politique donnerait plus d’élan aux investissements étrangers, et boosterait le développement.
S’écouter, se pardonner, oublier les clivages politiques selon le premier ministre Tomegah Dogbé
Les réformes politiques sont réclamées depuis belle lurette. Certaines ont été réalisées, notamment la limitation des mandats présidentiels, le mode de scrutin à deux tours. Mais d’autres restent encore en attente. Il s’agit, entre autres, du découpage électoral pour les élections législatives, la révision des statuts de la CENI, etc… En raison de certaines considérations politiques, certaines réformes tardent à voir le jour. Et le premier ministre Tomegah Dogbé en est bien consciente.
En effet, pouvoir et opposition s’accusent. Mais, dans la configuration actuelle, le pouvoir, ayant la majorité à l’Assemblée, peut opérer ces réformes au grand bonheur du peuple togolais. Pour que les uns et les autres aient confiance, et commencent à se parler honnêtement pour la bonne marche du pays, il faut un pas. Si les réformes sont opérées comme elles se doivent, cela pourrait permettre à l’opposition et à l’opinion d’effacer de leurs pensées, l’idée que le pouvoir en place n’est pas populaire…
De toute façon, les réformes ne devraient pas s’inscrire dans la logique de l’intérêt général. Le Togo doit avancer, certes, mais il doit avant tout tenir compte de ses propres réalités politiques. Il doit redevenir l’or de l’humanité, comme l’ont souhaité les pères fondateurs.
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