Le sud-est du Niger est toujours en proie à l’insécurité. En effet, les populations ont été une nouvelle fois confrontées à une attaque terroriste. Cette dernière a fait plus de 27 morts. La forfaiture a été commise dans la nuit de samedi à dimanche, par le groupe armé Boko Haram.
Ces dernières années, la situation sécuritaire dans la sous-région ouest africaine ne cesse de se dégrader. Et cela devient de plus en plus préoccupant. Face à cet état des faits, le Niger n’est point épargné. Alors nombreuses sont les personnes obligées de fuir désormais l’insécurité et la violence qui sévit dans la région de de Diffa au Niger. Des milliers de familles se retrouvent donc à nouveau dans une situation de précarité et coupées de leurs moyens traditionnels de subsistance.
Une attaque particulièrement violente de Boko Haram
Pour semer la terreur dans la région, les hommes armés du groupe Boko Haram ont tiré et incendié des milliers de maisons. Le marché central n’a pas été épargné. Depuis des années, la région de Diffa est régulièrement victime de ce genre de raids menés par Boko Haram. Cette fois-ci, ils étaient environ près de 70 hommes armés à s’en prendre aux populations.
« C’est une attaque vraiment d’ampleur puisque les assaillants ont brûlé des centaines d’habitations, des habitations de fortunes de déplacés et de réfugiés. Mais il y a eu aussi des personnes qui ont été tuées », a laissé entendre Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative espace citoyen.
Des élections sous tensions d’insécurité
A quelques jours du scrutin présidentiel, cette situation crée la psychose au sein des populations. Les habitants ont déjà peur d’aller voter. Pour Moussa Tchangari, c’est un problème sérieux. « On sait définitivement que la sécurité va peser beaucoup dans le processus électoral. C’est certain ! », avait-il indiqué.
La présidentielle au Niger est prévue pour le 27 décembre. Les attaques dans la région de Diffa ne font donc que révéler la situation sécuritaire fragile du pays. « Ça montre aussi un peu que le chef de l’État a du mal à assurer la sécurité dans la zone », a affirmé Moussa Tchangari.
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