Les déplacés du volcan de Goma ont reçu la visite du président congolais Félix Tshisekedi. Lors de ce déplacement aux alentours de Goma, le président a aussi visité le lieu où la route est coupée par la lave puis un hôpital mobile déployé au profit des sinistrés.
Après avoir fui l’éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai, ces déplacés ont demandé au président de leur venir en aide.
Entretien avec les déplacés du volcan de Goma
Refugiés à l’école de Kahembe, dans la localité de Kibati, les déplacés du volcan de Goma ont reçu des mots d’encouragement du président congolais. « Je suis venu vous consoler et me rendre compte de votre vécu », a-t-il lancé à des centaines de déplacés. Le président a promis de meilleures conditions pour ces déplacés.
« Je viens d’échanger avec les membres du corps de génie militaire. Ils vont vous construire des maisons ici » a-t-il assuré. Il a également fait savoir qu’il avait demandé au génie militaire de construire des maisons et des écoles.
Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées, surtout à partir du 27 mai, par crainte d’une éruption limnique du lac Kivu. C’est ce qui arrive quand les eaux profondes de lacs très riches en gaz remontent soudainement à la surface et libère des quantités gigantesques de CO2 dans l’air, et qui aurait mis en danger la vie des populations.
La visite du président l’a aussi conduit sur le site de l’hôpital mobile qui vient d’être construit. Des médecins et des infirmiers militaires y sont déployés en appui au corps médical civil. Cet hôpital mobile a une capacité de 20 lits et va prendre en charge les premiers soins pour certaines pathologies comme les maladies respiratoires, la malaria et même la petite chirurgie. À côté de ce complexe hospitalier, un site sera aménagé pour accueillir les milliers de déplacés du volcan de Goma.
Situation difficile pour les déplacés du volcan de Goma
La vie n’est pas rose pour ces déplacés. Selon le président de la société civile en territoire de Nyiragongo, près de Goma, les déplacés n’ont pas suffisamment à manger et manquent d’eau. « Il y a aussi une carence de médicaments », a ajouté Mambo Kawaya, « nous appelons les autorités à intervenir rapidement ».
« Un déplacé est mort ici à cause de la faim. Nous n’avons pas su lui apporter de l’aide. Nous souffrons ici. Nous ne savons pas comment nous en sortir » a déclaré une réfugiée. Et ces promesses du président, apporte de l’espoir à ces déplacés du volcan de Goma qui dorment de puis trois semaines dans des salles de classe.
« Nous menons une vie difficile. J’espère que grâce à lui, nous allons retrouver nos logements comme il l’a promis », a déclaré Sekanobo Nyandwi, une déplacée. Les déplacés du volcan de Goma attendent beaucoup du président. En témoignent les propos de l’un d’entre eux, « le président s’est lui-même imprégné de la situation. Il s’est rendu compte que nous avions de sérieux problèmes liés à l’eau et à la sécurité. Il a vu que toutes nos cultures ont été détruites par l’éruption volcanique, que nos maisons ont été décimées et nous lui avons demandé d’en construire de nouvelles ».
Le « retour progressif » des déplacés a été autorisé à partir du 8 juin, un retour qui se fait timidement.
Esso A.