Le basket-ball centrafricain est de nouveau en deuil avec le décès de Jacques Serefio. Ce dernier s’en est allé le samedi 17 juillet dernier à 3h du matin à l’hôpital de l’amitié de suite de maladie. Le pays perd ainsi une autre légende du basket-ball après Marcel Bimale.
Jacques Serefio est décédé à l’âge de 71 ans. Il était l’un des premiers artisans du basket-ball centrafricain. Il faisait partie de la formidable équipe qui a remporté deux championnats Afrique en 1974 et 1987. Malgré sa fulgurante carrière, ses derniers jours ont été difficiles et éprouvant en raison du dénuement total dans lequel il se trouvait.
Un après-carrière sportive complexe pour Jacques Serefio
Après avoir mis fin à sa carrière, Jacques Serefio a eu du mal à se trouver une autre source de revenus. Ce qui l’a plongé dans une grande précarité. Il était obligé de vivre dans le dénuement total et n’arrivait à joindre les deux bouts que par la bienveillance de certaines personnes.
Pour Aimé-Serge Singa-Bengba, la perte subite de tient aussi de la défaillance du système de retraite au niveau des anciens sportifs professionnels. « La reconversion dans notre pays n’est pas facile », a-t-il expliqué.
Ce mal touche aussi les jeunes sportifs. « Même les jeunes qui se lancent dans le sport, qui n’ont pas de formation et sont obligés parce qu’ils ont été blessés, ou pour toute autre raison d’abandonner », a-t-il déploré.
Un triste départ
Malgré les dons reçus çà et là à travers les réseaux sociaux, Jacques Serefio a finalement succombé à sa maladie. A croire que la réponse à sa détresse ait été un peu tardive vu ses conditions de vie un peu difficiles.
« Quand nous avons appris au niveau de la fédération qu’il était malade, nous avons saisi le gouvernement, qui a tout fait pour essayer de le soigner », a indiqué Aimé-Serge Singa-Bengba, le président de la fédération de basketball en Centrafrique.
Cette situation déplorable pousse le président de la fédération de basketball à trouver de nouvelles approches pour mieux venir en aide aux sportifs professionnels. Les pistes penchent d’ores et déjà sur la création d’un fonds de solidarité.
A lire aussi: DIALOGUE RÉPUBLICAIN EN CENTRAFRIQUE: LA MISE EN PLACE DU COMITÉ D’ORGANISATION SOUFFRE DE POLÉMIQUES
El Professor