Au centre des métiers engendrés par le numérique, figure celui d’influenceuse. En Afrique principalement, ledit métier est en plein essor auprès de la gent féminine. Malheureusement, cette nouvelle donne autour de l’univers numérique cache de grands travers. Le mirage a pris le pas sur la réalité et le dépeint à sa guise.
Les influenceuses, véritables stars du net, sont largement suivies par des milliers de personnes à travers le monde. Grâce à l’impact des réseaux sociaux, elles ont su se construire une excellente notoriété qu’elles arrivent à monétiser auprès de certaines grandes marques ou entreprises. Que ce soit sur Tik Tok, Snapchat, Tweeter, Instagram et Facebook, elles arrivent à se positionner comme des leaders et relayeurs d’opinion et d’information.
Une variété de sujets forme la production de leurs contenus à l’endroit de la jeunesse africaine. Mais certains autres moyens peu recommandables sont également employés par une catégorie de ces jeunes femmes pour se faire un paquet d’argent.
Le métier d’influenceuse, un cercle vicieux
Derrière le phénomène d’influenceuse se dresse une réalité toute autre. Celle du plus vieux métier au monde, la prostitution. Elle est très bien enrobée par des artifices trompeurs. Aussi, le métier d’influenceuse reflète un monde où toutes les bassesses sont possibles pour attirer surtout l’attention et récolter de précieux « Likes », commentaires ou nombres de vues. Et dans cette dynamique, toutes les techniques sont bonnes à employer pour arriver à ses fins.
Il s’agit notamment pour certaines de ces influenceuses de poster des vidéos très sexy dans lesquelles, elles apparaissent totalement dénudées. Généralement en fine lingerie, les plus audacieuses se mettent en tenue d’Adan. Celles qui ont la bougeotte, mystifient leur audience avec des danses érotiques ou des déhanchés à leur couper le souffle et j’en passe.
Par ces moyens fallacieux, ces prétendues influenceuses arrivent à appâter leurs clients qui sont très vite séduits par leurs généreuses et plantureuses courbes. Conquis, ils sont obligés de débourser des sommes colossales pour savourer leur compagnie. Normal donc que ces influenceuses reçoivent à longueur de journée des propositions alléchantes venant d’hommes fortunés.
Rien que du bling bling
La plupart du temps, les influenceuses des réseaux sociaux sont aperçues dans les plus belles villas, possèdent des véhicules haut de gamme. Elles mènent une vie de luxe qu’elles affichent sans retenue. La fashion attitude est exhibée à outrance avec les plus grandes marques (Gucci, Fendi, Louis Vuitton, Balenciaga etc.).
Elles effectuent des voyages de rêves dans des endroits paradisiaques aux quatre coins du monde, dorment dans des suites d’hôtels prestigieux. Autant d’éléments à faire frémir de passion les followers qui envient leur vie mirobolante et veulent par ailleurs leur emboiter le pas. Mais il y a lieu de s’interroger sur la réelle provenance des revenus de ces influenceuses. Plusieurs de ces jeunes dames vivent au-dessus de leurs moyens.
En clair, ce n’est que de la poudre aux yeux. Malheureusement, la majorité de ces femmes est perçue ou exploitée comme des objets sexuels. Seuls avantages, elles sont rémunérées avec particularité. C’est-à-dire avec des cadeaux, des voyages, des voyages couteux, des bijoux. des salaires astronomiques qu’elles ne mériteraient pas en temps normal.
La prostitution, jusque-là principalement basée dans les grandes villes, s’est déplacée désormais sur internet. Beaucoup de comptes sociaux de ces influenceuses dissimulent bien souvent des profils de prostituées de haut standing. Ces dernières exercent soit de façon professionnelle ou occasionnelle. Cette nouvelle forme de prostitution, encore à ses débuts, est largement méconnue du grand public.
A lire aussi: [ANALYSE] LÉGALISATION DE L’HOMOSEXUALITÉ EN AFRIQUE: DIKTAT INTERNATIONAL OU LIBRE CHOIX DES NATIONS ?
Tony AMETEPE