Malgré les réticences et divergences, le dialogue politique au Burkina a repris de plus belle entre opposition et parti au pouvoir. Bonne nouvelle, les premiers résultats de ce dialogue semblent salutaires pour la suite. A ce rythme la réconciliation nationale serait effective.
Sur tous les sujets cruciaux ayant fait point de discussions, cette deuxième phase du dialogue politique au Burkina a permis aux participants de sortir des propositions consensuelles. Cette reprise du dialogue au Burkina s’est faite sur la base des gestes forts récemment posés par le gouvernement pour détendre le paysage politique. Il s’agit notamment de la nomination de nouvelles personnalités aux ministères de la Défense et de la Sécurité.
Dialogue politique au Burkina, de grandes avancées
Au cours de ce dialogue politique au Burkina, la majorité présidentielle et opposition se sont enfin entendus sur plusieurs questions de l’heure. Il s’agit en l’occurrence de la question sécuritaire, de la réconciliation nationale et les discussions afférentes à la relecture a minima du corps électoral.
En ce qui concerne la réconciliation nationale, les avis des deux acteurs convergent surtout vers la facilitation du retour de l’ex-président Blaise Compaoré. Le retour d’autres exilés politiques comme Yacouba Isaac Zida est aussi suggéré. Cela aura pour incidence de concourir de manière durable à l’apaisement véritable du climat social dans le pays.
Les participants à ce dialogue politique au Burkina ont également convenu que les maires seront élus au suffrage universel direct lors des prochaines élections. Les électeurs pourront ainsi choisir directement leur candidat.
Préserver l’intérêt national
Concernant l’application des nouvelles dispositions quant aux prochaines élections, certains points font toujours objet d’opinions diverses. L’opposition souhaiterait qu’elles entrent en vigueur lors des municipales de 2027 tandis que la majorité présidentielle se penche plutôt sur 2022.
Des divergences sont également observables sur l’aspect de la réconciliation. La majorité présidentielle estime que le processus Vérité, justice et réconciliation devrait être maintenu. Ce qui n’enchante pas forcément l’opposition qui elle, voudrait que le traitement judiciaire de certains dossiers soit suspendu et traité durant le processus de réconciliation.
Pour Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition, agir dans le seul intérêt du pays est la chose la plus importante à prendre en compte. « Nous sommes venus discuter dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il déclaré. Rappelons-le, le dialogue politique au Burkina a été initié par le président Roch Marc Christian Kaboré. A l’issue de la rencontre, il a promis veiller à la mise en œuvre des propositions consensuelles émises.
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Sandrine A