Au Bénin, la nouvelle loi de parrainages instaurée continue d’être vivement contestée par plusieurs dont Eric Houndété. En effet, plusieurs partis d’opposition ont enregistré leurs dossiers de candidatures pour la présidentielle d’avril sans cet élément indispensable. Ils risquent donc une invalidation de leur candidature.
La loi de parrainage exige pour ce scrutin l’obtention de 16 parrainages pour tout candidat. Mais du fait de la prédominance de députés en faveur du président Patrice Talon, les opposants ont un sérieux mal à recueillir ces parrainages nécessaires. Pour le moment, seul le président béninois et le PRD remplissent ces conditions. Ce qui fait dire à l’opposition que par cette nouvelle règle le chef de l’Etat veut choisir lui-même ses adversaires.
Une confiscation des parrainages
Pour l’ancien président Boni Yayi, la règle des parrainages n’est qu’un stratagème visant à les exclure du scrutin comme ce fut le cas auparavant. Mais une chose est sûre, l’opposition ne compte pas se laisser faire. Il estime par ailleurs, que tous les parrainages ont été confisqués pour servir la cause du président sortant Patrice Talon.
« Nous n’avons pas besoin de parrainage ! Et les élections auront lieu sans parrainage », a assuré de son côté Eric Houndété. Alors le bras de fer reste encore vif entre parti d’opposition et le pouvoir en place. Au cours de son séjour à Cotnou, le diplomate de l’ONU ibn Chambas, a exhorté les différents acteurs à privilégier le dialogue afin de parvenir à un scrutin libre, transparent et apaisé.
Une main tendue refusée par Eric Houndété
Dans le camp du parti au pouvoir, on évoque un refus des partis d’opposition d’accepter la main tendue relative aux parrainages. « Nous leur avons bien réservé un quota, ils ont refusé de le prendre », a fait savoir Gérard Gbénonchi, député de la majorité et président de la commission des Finances. Alors, l’opposition ne peut invoquer une quelconque exclusion du scrutin d’avril prochain.
« Ceux qui ont été approchés, nous le savons. Ceux qui n’ont pas du tout été abordés, nous le savons aussi. Nous savons qu’aucun de nos camarades n’a été approché. Par contre nous, nous avons fait la démarche vers leur président Eric Houndété », a renchéri Gérard Gbénonchi.
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