Dans le secteur public Tchadien, un nouveau bras de fer oppose les travailleurs au gouvernement en raison des multiples engagements du gouvernement restés toujours lettres mortes. En clair, rien n’est fait. Alors la plateforme syndicale revendicative a choisi le chemin de la grève pour obtenir gain de cause.
L’Union des syndicats du Tchad a quant à elle décidé de mettre sa menace en exécution à compter de ce lundi 11 janvier 2021. Une démarche qui devrait paralyser l’administration durant un bon moment. La plateforme revendicative espère vivement que les avantages sociaux tant réclamés seront enfin accordés aux travailleurs du secteur public tchadien.
Des revendications fermes du secteur public tchadien
Selon Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad, le gouvernement n’a pas honoré sa promesse. Surtout en ce qui concerne la mise en œuvre du protocole d’accord signé il y a un an. Les engagements restent non respectés.
« Cette fois-ci, nous attendons que le gouvernement paye les frais de déplacement de 2017, 2018, 2019 aux travailleurs », a indiqué Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative. Cette dernière revendique également le gel des effets financiers sur les avancements et le reclassement des travailleurs du secteur public tchadien.
C’est seulement à ces conditions que les choses pourraient rentrer dans l’ordre au sein de l’administration publique. « Le jour où il aura fini de respecter ses engagements, le travail va reprendre », a prévenu Barka Michel.
Une mauvaise foi des syndicats
Pour le gouvernement tchadien, ces revendications de la plateforme syndicale n’ont pas leur raison d’être. Car les avantages suspendus ont été presque tous restaurés. Par conséquent, les syndicats du secteur public tchadien sont de mauvaise foi.
En d’autres termes, cette grève n’est que pure manipulation. De plus, il estime que les syndicats font de la politique et rien d’autre. Outre cela, ils ne pourront non plus avoir l’effet escompté du fait du confinement imposé depuis deux semaines dans la capitale.
Pour l’heure, le conflit semble rude entre les deux parties. Aucune ne compte fléchir dans ses positions.
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