Albert Mabri Toikeusse est enfin de retour à Abidjan. Après avoir disparu plus de deux mois, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur revient en force dans le jeu politique. L’homme politique est réapparu en public dimanche dernier. Il n’a pas du tout semblé inquiet par rapport aux lourdes charges qui pèsent contre lui.
Depuis le 6 novembre dernier, tout comme Pascal Affi N’Guessan, Albert Mabri Toikeusse a fait partie des principaux dirigeants de l’opposition qui ont fait l’objet d’enquêtes. Les deux hommes étaient activement recherchés par les autorités ivoiriennes pour « complot contre l’autorité de l’État ». Ils contestaient la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat jugé non conforme à la constitution.
De nombreux griefs contre Albert Mabri Toikeusse
Albert Mabri Toikeusse, le président de l’UDPCI était poursuivi par la justice ivoirienne pour avoir participé à la création du Conseil national de transition (CNT). Ce dernier était censé remplacer le pouvoir du président Alassane Ouattara que l’opposition ivoirienne ne reconnaît toujours pas.
Selon le procureur d’Abidjan Richard Adou, Albert Mabri Toikeusse serait accusé de mouvement insurrectionnel, d’assassinat et d’actes de terrorisme. Autant de griefs qui auraient certainement mis le leader de l’UDPCI à l’ombre pour un bon moment. Mais l’homme n’a pu être appréhendé par la police ivoirienne car en fuite.
Vers une décrispation de la crise
Pour sa remise en selle en politique, Albert Mabri Toikeusse a été aperçu lors d’une visite rendue à l’ex-président Henri Konan Bédié, leader du PDCI. Aussi, c’est dans une posture très décontracté qu’il a passé les caméras. « J’étais en Côte d’Ivoire. J’étais partout et nulle part. Ce que je sais, c’est que j’étais loin de cette maison », a-t-il fait savoir en ce qui concerne sa fuite.
« Nous aurons à continuer dans l’union, dans la cohésion, tout ce qui peut apporter à la Côte d’Ivoire la paix », a déclaré Albert Mabri Toikeusse à la sortie de sa visite. L’opposant et son parti comptent bien prendre part aux législatives prochaines. D’autant plus que pour cette fois, l’opposition y va en rangs serrés.
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