Des violences en Centrafrique, lors du scrutin électorale. En effet, malgré les différentes tentatives pour empêcher la tenue du scrutin du 27 décembre dernier, les Centrafricains ont quand même pu se rendre aux urnes. Les élections présidentielles et législatives en République Centrafricaine se sont déroulées dans le calme. Mais des entraves ont été observées dans certaines localités du pays.
Pour l’heure, le bilan est très contrasté en raison de la forte pression exercée depuis plus d’une semaine par la CPC, une coalition de groupes armés. Ces derniers jours à la veille du scrutin, les populations ont été soumises à une forte psychose par rapport au vote. La crainte de représailles de la part des rebelles a longuement occupé les esprits. Le président Faustin Archange Touadéra est favori à sa propre succession.
Un scrutin entravé par des violences en Centrafrique
Selon l’Autorité Nationale des Élections (ANE), sur un total de 5 400 bureaux de vote, 800 bureaux n’ont pas du tout ouvert dans le pays. Aussi, le scrutin n’a pas pu se tenir dans un tiers des sous-préfectures. Dans certaines localités, le scrutin a été partiel.
L’ouverture de certains bureaux n’a pu être effective qu’au cours de l’après-midi à cause des violences en Centrafrique.À Bouar, ni les membres des bureaux, ni les électeurs ne se sont déplacés en raison des tirs nourris entendus depuis le matin. Dans le fief de l’ancien président François Bozizé, à Bossangoa, l’atmosphère était pareille. Le vote n’a pu se tenir, car les agents électoraux avaient été menacés de représailles. Mais les différentes manœuvres de dissuasion des rebelles n’ont pas empêché quelques électeurs de la capitale de se rendre aux urnes.
Un début de dépouillement
S’agissant du processus de dépouillement pour la présidentielle, elle a été menée avec succès. Le comptage des bulletins a été méticuleusement effectué tard dans la soirée du dimanche. Ceci en dépit des violences en Centrafrique après le scrutin. Attention est actuellement portée à l’ouverture des urnes des législatives.
« On vient de finir le dépouillement concernant la présidentielle », a laissé entendre Arnaud Banakean. Et de poursuivre, « nous allons préparer toutes les enveloppes à envoyer aux institutions. C’est un peu compliqué. Il faut faire ça à tête reposée pour ne pas faire d’erreur ».
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