La région du triangle el Fashaga au Soudan entre peu à peu sous le contrôle de l’armée soudanaise. Ce territoire situé à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan est vivement convoité par les deux pays depuis des décennies.
Le conflit en cours au nord de l’Ethiopie a servi d’opportunité pour l’armée soudanaise d’avoir une main mise sur une portion de ce territoire agricole. Le triangle el Fashaga au Soudan représente des milliers d’hectares de terres cultivables et s’étend sur environ 250 km2. Il constitue, par ailleurs, un véritable enjeu économique et alimentaire crucial pour les habitants.
Triangle el Fashaga au Soudan, une restauration de la souveraineté
Pour l’armée soudanaise, reprendre le contrôle de la région serait une aubaine à ne pas manquer. Car en raison du conflit en Tigré, les forces éthiopiennes ont dû se retirer pour prêter main forte aux forces fédérales.
Alors, les secteurs comme Kurdia, Jebel Tayara et même de Khor Yabis ont été repris par l’armée soudanaise. Ces endroits étaient occupés depuis 25 ans par les Éthiopiens. Un retournement de situation qui profite bien pour l’instant au Soudan.
Selon le comité local, il s’agit d’une restauration de la souveraineté soudanaise. C’est-à-dire que les soldats soudanais ne reprennent simplement que ce qui leur appartient. Par conséquent, ils deviennent les nouveaux maitres des lieux.
Triangle el Fashaga au Soudan, une zone dangereuse
La région triangle el Fashaga au Soudan très disputée par le Soudan et l’Éthiopie, est connue pour son insécurité. Elle est souvent sujette à des violences tout genre et des trafics incessants. C’est le cas principalement avec les trafics d’armes.
Cette localité, est aussi marquée par la présence de miliciens éthiopiens appelés Shifta. Ces derniers servent de supplétifs aux ENDF et sèment souvent la terreur. Ils s’adonnent régulièrement aux raids, kidnappings et meurtres.
Halka Asar, un puissant chef de milice éthiopien, a même été arrêté la semaine dernière par les forces soudanaises. Il est présumé auteur de plusieurs attaques perpétrées dans la zone. Les soudanais imposent donc leur domination sur ces terres fertiles.