Le 27 décembre prochain, les Centrafricains iront aux urnes dans le cadre de l’élection présidentielle. Plusieurs candidats sont en lice. Cependant, François Bozizé ne pourra pas être candidat. Sa candidature a finalement été rejetée par la Cour constitutionnelle. La décision a été rendue publique le jeudi 03 décembre.
Cinq candidatures ont été invalidées en tout et pour tout sur les 22 candidatures. Les personnalités comme le président Faustin Archange Touadéra, Annicet Georges Doléguélé, Martin Ziguélé, Abdou Karim Meckassoua sont dans la course. François Bozizé, ancien chef de l’Etat centrafricain, chassé du pouvoir par des rebelles en 2013, a été désigné candidat par son parti le Kwa Na Kwa (KNK), à son retour au pays, pour l’élection présidentielle de décembre 2020. Sauf que ses détracteurs ne lui ont pas du tout lâché la grappe. Sa volonté de briguer à nouveau la magistrature suprême a fait naitre bon nombre de polémique à son encontre.
Une candidature de François Bozizé ,rejetée
Pour réfuter la requête de candidature de l’ex président centrafricain, la cour constitutionnelle s’est fondée sur l’article 103 du Code électoral. L’article fait état de la bonne moralité un des critères indispensables pour être éligible.
La condition des un an de résidence sur le territoire n’a pas influencé la décision de la cour. Elle a été plutôt écartée.
Outre cela, la Cour a rappelé que François Bozizé est sous le coup d’un mandat d’arrêt international datant du 31 mars 2014. On lui reproche son implication dans des actes visant à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité en Centrafrique. C’est-à-dire des assassinats, des arrestations, des séquestrations arbitraires, exécutions sommaires et autres.
Un appel à la retenue
« Il s’est appliqué une justice des vainqueurs dans le but de régler les comptes. C’est dommage que la Cour constitutionnelle, dans un État revenu à l’ordre constitutionnel, continue de faire usage de ce genre de choses », a indiqué Christian Guenebem. Pour lui, les arguments invoqués contre François Bozizé sont à prendre avec des pincettes.
Pour donc éviter des mouvements de contestations dans les rues de Bangui, les acteurs de la société civile appellent déjà au calme. Car ce serait faire preuve de maturité, de civisme et surtout de responsabilité. « Lorsque l’on veut construire un État de droit, on est obligé de se plier devant les décisions rendues par les institutions », a affirmé Paul Beninga-Crescent.
Lire aussi : CENTRAFRIQUE : LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DU PAYS EN CHUTE LIBRE