Togo : quand la dynamique Monseigneur Kpodzro déboussole l’opposition pour consolider le pouvoir
Depuis un moment sur la scène politique togolaise, la dynamique Monseigneur Kpodzro a du mal à donner de la voix. Ses mobilisations intéressent de moins en moins les populations. La virulente barque des contestations incessantes a donc pris de l’eau. Aussi, leur crédibilité d’antan s’émousse.
Les différentes batailles menées depuis lors pour l’alternance sur la terre togolaise ont été vaines. Difficile de déloger Faure Gnassingbé du palais présidentiel. Les unions des partis d’opposition comme la dynamique Monseigneur Kpodzro, quant à elles, se sont le plus souvent soldées par des mésententes et divisions. Ceux qui ont préféré choisir la voie de l’insurrection ou de la déstabilisation ont aussi échoué. Deux membres de la dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ont été interpellés à cet effet. Il s’agit de Dodzi Yawovi Gérard Djossou et Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMK. Ils sont accusés d’atteinte à la sécurité de l’Etat.
dynamique Monseigneur Kpodzro, un échec de plus
Après l’époque Tikpi Atchadam, l’opposition togolaise n’a plus organisé de manifestation de rue à proprement parler. Les quelques rares tentatives se sont heurtées à la violation des textes en vigueur au Togo, selon les autorités administratives.
Parfois, ce sont les militants qui préfèrent se désolidariser de ces initiatives qui pour eux n’apportent pas grands résultats. En clair, aucun résultat ou changement palpable. Les manifestations qui ont quand même pu se tenir sous la dynamique Monseigneur Kpodzro ont connues peu d’engouement de la part de ces militants. La démobilisation a pris le terrain.
Ces derniers se sentent floués voire utilisés par les leaders politiques pour leurs propres intérêts égoïstes ou partisans. Alors plus question de se laisser berner ou de les suivre continuellement dans cette lutte politique sans stratégies. Les revirements incessants des leaders commencent aussi par lasser.
D’autres préoccupations
Aujourd’hui, les populations togolaises ont sans doute tourné la page des revendications stériles et puériles. Plus que jamais, ils sont tournés vers des priorités qui leur paraissent plus importantes et urgentes.
De plus, leur foi en l’avenir ne se résume plus en une confiance aveugle sur un quelconque leader à l’allure du « messie », venu les sauver. Elles ont donc décidé de se prendre en main et de porter seules leur croix. Avec la crise sanitaire de la Covid-19 qui paralyse énormément les activités économiques, place est plutôt faite à la relance des activités.
Dans cette veine, les Togolais préfèrent dorénavant faire confiance à la nouvelle politique du chef de l’Etat plutôt qu’aux désirs utopiques de la dynamique Monseigneur Kpodzro. cette nouvelle politique du chef de l’Etat est implémentée par la cheffe du gouvernement Victoire Tomegah-Dogbé. C’est-à-dire une gestion axée sur les résultats du gouvernement pour matérialiser le développement et surtout réaliser le Plan National de Développement (PND).