Côte d’ivoire : le RHDP jubile quand l’opposition décrète un conseil national de transition
A la suite de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, l’opposition n’a pas arrêté de multiplier les sorties. La dernière a eu lieu ce lundi 02 novembre 2020. L’opposition a annoncé la création d’un conseil national de transition par le biais, de son porte-parole Affi N’guessan. Le gouvernement de transition sera mis en place dans les prochaines heures.
Cette décision de la coalition des opposants d’avoir un conseil national de transition intervient dans un climat post électoral déjà très tendu. La Commission Electorale Indépendante (CEI) a déclaré le président sortant Alassane Ouattara vainqueur du scrutin avec 94,27 % des voix. L’opposition, pour sa part, continue de contester vivement ces premiers résultats provisoires du scrutin. Elle ne reconnait pas Alassane Ouattara comme président de la République. Pour elle, son maintien au pouvoir pourrait engendrer une guerre civile. Alors, il est nécessaire d’agir au plus vite.
Un conseil national de transition, une décision qui maintien le bras de fer actif
En Côte d’Ivoire, les opposants demeurent dans une dynamique de bras de fer avec le pouvoir après leur mot d’ordre de désobéissance civile. Ils veulent à tout prix obtenir gain de cause. Et ils ne sont pas prêts à relâcher avec la pression aussitôt.
Alors, après de sérieuses discussions menées entre les partis de l’opposition, le choix a été désormais porté sur la création d’un conseil national de transition. Celui-ci sera bientôt mis en place et dirigé par Henri Konan Bédié, président du PDCI.
Le conseil national de transition aura pour mission de préparer une nouvelle élection présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est-à-dire une élection véritablement transparente et inclusive. Aussi, il doit se consacrer à mettre en œuvre des assises nationales. Ces dernières devront concourir à la réconciliation nationale et à surtout garantir le retour de la paix en Côte d’Ivoire.
Un chao probable
Après les différents incidents violents qui ont émaillés le processus électoral, la peur de voir la situation dégénérer est vivement palpable. Aussi, les déclarations politiques du pouvoir et de l’opposition ne semblent pas éteindre les flammes.
De plus l’appel au boycott de l’opposition, la non-participation de plusieurs candidats menacent l’acceptation des résultats par la population et la cohésion du pays. Par conséquent, l’incertitude règne sur la stabilité sociopolitique de la Cote d’Ivoire dans les jours à venir.
Les populations ivoiriennes ne sont, pour l’heure, pas encore rassurées. Elles craignent un retour des vieux démons de la crise post-électorale de 2011. Cette crise avait fait officiellement environ 3.000 morts. La voix du dialogue est fortement recommandée par la communauté internationale.
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