Le terrorisme au Burkina Faso est loin d’être une histoire ancienne. Une nouvelle attaque perpétrée par des terroristes au Nord du Burkina Faso plus précisément dans la province de l’Oudalan a fait deux victimes. Cette information a été rendue officielle par les autorités ce dimanche. Les victimes étaient donc d’un directeur et d’un cultivateur.
Ce terrorisme au Burkina Faso intervient quelques jours après la libération de centaines de djihadistes et à un mois des élections présidentielles.
Un scrutin menacé ?
Cette attaque terroriste s’est produite à l’approche de la prochaine présidentielle. Un scrutin pour lequel, une loi a été votée pour sa validation entière au cas où il ne couvrait pas toute l’étendue du territoire en raison de l’insécurité. « Une attaque terroriste a été perpétrée par des individus armés non identifiés le jeudi 15 octobre aux environs de 18h sur l’axe Salmossi-Markoye, dans la province de l’Oudalan… Le bilan de cette attaque fait état de deux morts : Ousseni Saidou, directeur de l’école de Dambam et Harouna Aly, cultivateur à Markoye », a indiqué le colonel Salfo Kaboré, Gouverneur de la région du Sahel. Notons également qu’une personne a été blessée, d’après le colonel.
Terrorisme au Burkina Faso, une recrudescence des violences
Mercredi, au moins une vingtaine de personnes ont été tuées au cours d’attaques « terroristes » dans trois localités de la province du Seno, également dans le nord du pays, selon un bilan officiel. Dans la nuit du 4 au 5 octobre, 25 civils, majoritairement des déplacés internes fuyant les violences djihadistes, ont été tués dans une attaque dans le centre-nord du pays, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le nord du Burkina est la zone la plus touchée par les attaques djihadistes qui ont fait plus de 1.200 morts et plus d’un million de déplacés selon un décompte de l’AFP. Fuyant les zones de violences, les populations se retrouvent sans rien et sans domiciles. Les violences djihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Rappelons que depuis près de cinq ans, le terrorisme au Burkina Faso gagne en insécurité à cause des attaques répétées qui font des centaines de victimes. Toutefois, il faut préciser que la région la plus touchée, c’est le nord du pays.