A Tamale, au nord du Ghana, des femmes se sont réunies en coopératives pour produire du beurre de karité. Il s’agit donc d’une entraide destinée à leur permettre de générer un profit plus grand ainsi qu’une meilleure organisation.
Cette année, le Ghana s’impose comme le premier exportateur de beurre de karité. Ce dernier est fabriqué traditionnellement à la main par des groupes de femmes de la région. Les retombées de cette production permettent de développer cette région pauvre et désertique.
Une union bénéfique
Pour obtenir la précieuse matière, les femmes ont décidé de travailler ensemble. Elles s’y prennent différemment cette fois. C’est-à-dire qu’elles opèrent en groupe. « Nous sommes trois groupes de femmes, chacun d’une vingtaine de membres », a déclaré Memunatu Salifu.
Alors les efforts ne pèsent plus sur un seul individu. « Quand l’un de ces trois groupes reçoit des noix de karité à transformer en beurre, les autres groupes viennent l’aider à honorer la commande, et inversement », a-t-elle indiqué.
Au sein de la coopérative, chaque groupe est composé environ d’une vingtaine de membres. Aussi, les effectifs sont répartis entre plusieurs cheffes.
De meilleurs avantages pour la production du beurre de karité
Grace à cette union en coopérative, les femmes perçoivent un meilleur revenu. Ce qui leur assure une certaine autonomie économique. Surtout que le karité constitue une filière au potentiel économique où le rôle des femmes est reconnu.
« Depuis que nous avons commencé à travailler en coopérative, on se soutient mutuellement entre femmes, et tout a changé », a déclaré Sanatu Mohammed. Et de rajouter, « le travail individuel ne rapportait que 20 cedis par jour. On gagne bien plus depuis que nous avons unis nos forces ».
Le beurre de karité souvent produit est vendu sur le marché local. Parfois il est destiné à l’exportation par le biais de certaines compagnies locales, comme Savannah Fruits.
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