Les transporteurs routiers guinéens ont le moral dans les chaussettes ces derniers jours. La raison, leurs camions sont en stationnement durant un bon moment déjà. Ceci tient du fait que les frontières du pays sont fermées. Alors, ils appellent le président Alpha Condé à trouver une solution au plus vite.
Depuis quatre mois environ, les frontières de la Guinée demeurent fermées aux pays voisins. Il s’agit en l’occurrence de la Guinée-Bissau, du Sénégal et de la Sierra-Leone. Le gouvernement guinéen justifie cette fermeture de ses frontières par des arguments sécuritaires. Pour les transporteurs routiers guinéens, cette mesure n’a que trop duré.
Une solution au plus vite pour les transporteurs guinéens
Face à cette situation contraignante, les transporteurs routiers guinéens ne s’empêchent pas de manifester leur profond mécontentement. Ils estiment que leur patience a déjà été assez éprouvée. De plus, ils n’ont plus aucun moyen de subsistance avec ce blocage des trafics transfrontaliers. Alors il urge que des réponses adéquates soient trouvées à leurs problèmes.
« Nous venons auprès de l’Etat pour demander de trouver la solution pour les transporteurs, pour nous permettre de vivre », a interpellé Ousmane Sylla, un transporteur. La situation des transporteurs est plus que préoccupante. « Les camions sont chargés, tout ce qui est dans le camion, si c’est gâté il n’y a pas de recours, il n’y a pas quelqu’un pour nous rembourser », s’est-il plaint.
Des transporteurs en agonie
Pour Alpha Amadou Bah, le vice-président de l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée, les répercussions de cette situation sur eux sont conséquentes. « Cela fait quatre mois. Il y a des camions qui doivent payer chaque fin de mois aux importateurs puisque les transporteurs se sont endettés et n’ont pas trouvé la solution », a-t-il fait savoir.
Outre cela, certains camions des transporteurs routiers guinéens ont commencé par tomber sérieusement en panne pour non usage. « Le camion est stationné, les pneus pourrissent là à cause du poids », a déploré Alpha Amadou Bah. Les chauffeurs et leurs apprentis subissent également le même effet. Beaucoup sont tombés malades en raison du manque de nourriture.
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