La création du CNT en côte d’ivoire suscite de vives réactions dans le camp du RHDP. Ainsi, depuis l’annonce de la réélection du président Alassane Ouattara, le duel entre opposition et parti au pouvoir s’intensifie. L’opposition considère le pouvoir vacant et ne reconnait pas la victoire du président sortant. Alors, elle a tenté de mettre en place un gouvernement parallèle. Pour le RHDP, cette attitude des opposants de la coalition est assimilable à une atteinte à la sureté de l’Etat.
En clair, il s’agit donc d’un complot contre l’autorité de l’Etat que le gouvernement ne saurait laisser passer. Alors ces derniers jours, les principaux opposants de cette coalition ont vu leurs résidences encerclées par les forces de l’ordre. Il leur est impossible d’entrer ou de sortir. D’autres ont été arrêtés au domicile de l’ancien président Henri Konan Bédié. Ce dernier avait été porté par ses pairs pour diriger la transition.
La création du CNT, un acte inacceptable
Pour Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP, l’opposition aurait dépassé les limites tolérables avec la création du CNT. Car on ne peut aucunement parler de vacance du pouvoir en Côte d’Ivoire. « Les institutions fonctionnement. L’État n’est pas en faillite », avait-il tenu à faire savoir.
Alors le gouvernement ivoirien ne peut rester passif face à cet outrage de la part des opposants. « Comment peut-on accepter que l’opposition puisse mettre en place un gouvernement parallèle ? C’est une atteinte à la sûreté de l’État. Pour moi, c’est insurrectionnel, anticonstitutionnel et c’est inacceptable », avait-il rajouté.
De plus, pendant que les élections s’organisent, le président en exercice demeure. Sur cette base, la formation annoncée d’un gouvernement de transition suite à la création du CNT est un acte grave. Par conséquent, les leaders de l’opposition méritent la plus ferme des corrections pour acte de sédition.
Une rétention préventive
S’agissant du blocus imposé aux résidences des opposants, la mesure est interprétée diversement. Pour le camp présidentiel, il ne s’agit pas de la mise ces leaders d’opposition sous résidence surveillée. Mais au contraire, une mesure préventive en attendant l’instruction judicaire après la création du CNT.
La défense des opposants considère l’encerclement des domiciles des quatre leaders comme une illégalité. Elle exige, par ailleurs, qu’un terme soit mis à ces actes illégaux. Les avocats indiquent qu’Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale. Et cela serait dû à sa qualité d’ancien président.
Il en est de même pour son acolyte Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI. Lui aussi bénéficie de l’immunité parlementaire. Alors, le blocus imposé aux résidences des opposants doit être qualifié de séquestration. Vu qu’il ne s’inscrit dans aucun cadre législatif et réglementaire applicable en Côte d’Ivoire, a-t-il insinué.
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