Ces derniers temps, la nation tchadienne est confrontée à une grande urgence humanitaire face à la forte affluence des réfugiés soudanais. Cette situation préoccupante exige naturellement l’engagement de la communauté internationale à fournir de l’aide et des secours. Ceci dans le but d’alléger les souffrances et de donner de l’espoir aux communautés vulnérables ayant trouvé refuge au Tchad.
C’est dans cet état d’esprit que le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo et Amina Mohammed, la secrétaire générale adjointe de l’ONU ont demandé une intervention plus poussée des nations unies. Car l’urgence humanitaire que vit le Tchad nécessite un soutien conséquent pour venir en aide convenablement aux populations. Depuis le début de la guerre au Soudan, ils sont plus de 260 000 réfugiés au Tchad.
Une urgence humanitaire qui interpelle
Selon Saleh Kebzabo, la crise provoquée par l’afflux massif de réfugiés soudanais à l’Est du pays est une crise sans précédents. Et cela empêche énormément des populations locales obligées de céder leurs champs pour l’érection de camps de réfugiés. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la survie des populations et du pays face à cette urgence humanitaire.
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« Nous sommes entourés de champs, et au fur et à mesure que la population s’accroit, le territoire des champs diminue. Et là, nous sommes dans un cas de force majeure encore qui fait qu’on n’a pas le temps de regarder le champ d’arachides, de millet et autres. C’est la vie, la survie des populations qui est importante », a-t-il indiqué. En substance, le Tchad a besoin d’aide a plaidé le premier ministre tchadien à l’endroit des nations unies.
Pour la numéro deux des Nations unies, reconnaissant la gravité de la situation, cet appel à l’aide du Tchad dans ce contexte d’urgence humanitaire mérite une véritable mobilisation. Car c’est seulement ainsi qu’on pourrait convenablement venir en aide aux populations vulnérables. « Il est important que nous écoutions les agriculteurs, les éleveurs. Je pense aussi aux écoles et aux hôpitaux que j’ai vus, dont les Tchadiens sont aujourd’hui dépossédés tant ils sont submergés. Nous devons les appuyer », a-t-elle insisté.
Rappelons qu’Amina Mohamed, la secrétaire générale adjointe de l’ONU, a achevé mercredi 19 juillet 2023, une visite de deux jours au Tchad.
Sandrine A.