À Madagascar, une révolution agricole se profile à l’horizon. Les producteurs de cacao savourent des prix historiquement élevés, dépassant même ceux de la vanille. Cette montée en valeur de la culture du cacao, jusqu’alors souvent méconnue, promet des changements significatifs dans le paysage économique et agricole de la Grande Île.
La flambée des prix mondiaux du cacao a propulsé Madagascar sur le devant de la scène, offrant aux agriculteurs une opportunité unique. Alors que la production mondiale connaît une légère baisse, les exportateurs malgaches bénéficient pleinement de cette conjoncture favorable. Avec des prix atteignant plus de 7 000 dollars la tonne, le cacao devient une source de revenus inestimable pour les producteurs malgaches, qui voient leur niveau de vie s’améliorer de manière significative.
Prix record du cacao et avantages locaux
Les avantages locaux de cette hausse des prix sont multiples. En adoptant une politique commerciale plus libérale, Madagascar permet aux producteurs de cacao de toucher des revenus bien supérieurs à ceux de leurs homologues en Afrique de l’Ouest. Cette différence de politique commerciale se traduit par des prix au kilo de fèves de cacao sec pouvant atteindre jusqu’à 3 000 francs CFA, soit environ 5 dollars, contre seulement 1 000 francs CFA dans d’autres pays de la région.
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Alors que les producteurs malgaches savourent cette période de prospérité, le défi de la durabilité se pose avec acuité. Le Conseil national du cacao, conscient des risques d’une baisse de la consommation mondiale de chocolat en raison de la hausse des prix du cacao, souligne l’importance de maintenir une production de cacao durable. L’objectif est clair : atteindre 100% de cacao durable pour 100% de cacao fin.
La labellisation « cacao fin » est une fierté pour Madagascar, qui devient ainsi le seul pays d’Afrique à garantir la qualité supérieure de sa production de cacao. Cette reconnaissance internationale renforce la position de la Grande Île sur le marché mondial du cacao et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement économique et agricole du pays.
Sandrine A.