Longtemps espéré, les hommes d’affaires peuvent enfin reprendre leurs activités avec le Nigeria. En effet, les autorités nigérianes ont procédé à la réouverture partielle des frontières. L’ordre a été donné par le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, hier mercredi 16 décembre.
Pour rappel, en 2019, les autorités d’Abuja ont de manière unilatérale fermées leurs frontières terrestres aux Etats voisins. À cela, s’ajoute l’interdiction d’importation de certains produits. Cette décision était motivée par l’idée de stopper la contrebande et aussi d’encourager la production locale. Une mesure protectionniste déployée par le président nigérian, Muhammadu Buhari, pour restructurer un tant soit peu son économie vacillante.
Une réouverture partielle des frontières tant attendue
Le Nigeria a procédé à la réouverture partielle des frontières importants avec plusieurs Etats voisins. C’est le cas entre autres avec le Cameroun, le Bénin, le Niger. Il s’agit donc d’une décision à effet immédiat dont les portées semblent déjà égayer plus d’uns. C’est-à-dire une nouvelle réjouissante pour bon nombre d’opérateurs économiques.
« Le président Muhammadu Buhari a ordonné l’ouverture immédiate de quatre frontières terrestres : Sèmè, Illela, Maigatari et Mfun », pouvait-on lire sur la page Twitter des autorités nigérianes. Cette annonce vient mettre fin à plus d‘un an et demi de tensions commerciales entre le Nigeria et le Bénin.
De lourdes pertes enregistrées
Durant sa période de repli, les prix des denrées au Nigeria n’ont pas cessé de grimper. Le pays continue de faire face à une hausse de l’inflation, soit 14,9 % en novembre dernier. Aussi, l’objectif d’atteindre une certaine autosuffisance alimentaire n’a pu être réalisé.
De plus, les commerçants dépendants du marché nigérian ont été affectés par les mesures protectionnistes du gouvernement. En raison de l’insécurité grandissante, la production agricole nigériane est restée désespérément faible.
S’agissant de l’interdiction des importations, la mesure a été assouplie. Alors, les importations ne sont plus totalement bloquées désormais. Mais l’interdiction stricte demeure quant à certains produits. Selon la ministre des finances Zainab Ahmed, il s’agit en l’occurrence du riz et de la volaille.