Ces derniers mois, dans la région des Savanes au Togo, la menace terroriste se fait de plus en plus pesante. Face à cette insécurité grandissante, le PAM (Programme alimentaire mondial) a décidé d’apporter son soutien aux populations, surtout celles vulnérables. Ladite assistance va durer trois mois.
Il faut le rappeler, il y a quelques jours, deux villages du Kpendjal, près de la frontière avec le Bénin ont été le théâtre d’incursions jihadistes. Bilan des attaques, une dizaine de personnes tuées. Dans cette situation de peur constante, les populations de ces localités ont choisi de protéger leur vie en migrant vers d’autres zones plus sures. Toutefois elles laissent derrières elles bien de choses, pour se retrouver dans une nouvelle précarité.
Le PAM aux cotés des populations face à la menace terroriste
Selon Aboubacar Koïsha, représentant du PAM au Togo, il est urgent de prêter mains fortes au gouvernement togolais dans ce bras de fer engagé contre la menace terroristes. Et quoi de mieux que de soutenir les populations, premières victimes des attaques de ces groupes terroristes.
« Nous savons bien qu’il y a l’État d’urgence qui est décrété. Donc, l’État est présent sur place. Mais pour nous, en tant qu’organisation humanitaire, notre cible, ce sont les populations qui sont les plus vulnérables », a expliqué Aboubacar Koïsha.
Et de préciser, « nous faisons cela en faisant du ciblage de manière à ce que ceux qui ont besoin de notre assistance puissent la recevoir, ces personnes étant déplacées en laissant derrière elles tout ce qu’elles ont comme matériel, comme vivres, cette nécessité s’est présentée. Le PAM apporte une assistance alimentaire pour trois mois ».
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Des efforts du gouvernement togolais
Les populations ayant choisi de ne pas quitter leurs localités ne sont pas laissées pour compte dans le cadre de l’assistance de la PAM. « Nous faisons aussi des activités beaucoup plus résilientes pour faire en sorte que les populations locales restées dans cette zone puissent continuer à fonctionner, à produire et à se prendre en charge pour renforcer la sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance », souligne Aboubacar Koïsha.
Jusque-là, pour éviter que les assaillants s’installent sur le territoire togolais, des mesures ont été prises par les autorités togolaises. Il s’agit notamment du plan d’urgence pour la région des Savanes. Et cela a permis de repousser les assaillants dans bien de localités à la frontière avec le Burkina Faso.
Dans son adresse à la nation en début d’année, le président togolais Faure Gnassingbé a promis mettre tous les moyens possibles en œuvre pour venir à bout de la menace terroriste qui fragilise la région nord du pays sans oublier ka zone ouest africaine.
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