Après huit mois de combats au Tigré, les rebelles tigréens ont finalement repris le dessus sur l’armée fédérale d’Abiy Ahmed. Ils ont réussi à reprendre le contrôle de Mekele, la capitale du Tigré ainsi que de plusieurs autres villes de cette région du nord de l’Ethiopie.
La mainmise des autorités éthiopiennes sur Mekele n’a été que de courte durée. Cette revanche des rebelles tigréens était prévisible. Depuis la défaite des autorités locales du TPLF, les rebelles tigréens n’ont pas abandonné leur intention de reconquérir à tout prix leur territoire.
Alors des incursions fréquentes ont été portées à l’armée fédérale depuis leur cachette. La contribution des populations du tigré a aussi été bénéfique pour les rebelles tigréens.
Plusieurs localités reconquises par les rebelles tigréens
Grace à la mise en place de stratégies plus efficaces, les rebelles tigréens ont de nouveau le contrôle sur plusieurs villes du Tigré. C’est le cas notamment des villes comme Adoua et Aksoum. Les localités de Mehoni et Maychew sont à présent occupées par les rebelles tigréens. Ces derniers, ne comptent pas limiter leur contre-offensive à ces régions du nord de l’Ethiopie.
« Nous ferons tout ce nous pourrons pour sécuriser le Tigré. Si marcher sur Asmara et Addis-Abeba est nécessaire, nous le ferons », promet Getachew Reda, un porte-parole des forces tigréennes. Une descente sur la capitale Addis Abeba est aussi envisagée. Tous les moyens possibles pouvant permettre de mettre complètement en échec les forces fédérales seront déployés.
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Un cessez-le-feu unilatéral écarté
Face à la farouche incursion des forces tigréennes à Mekele, les autorités fédérales ont annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Un geste vivement apprécié et salué par la communauté internationale. Mais du côté des rebelles, cette action gouvernementale est plutôt passée sous silence. Ceci dit, ils entendent poursuivre les combats contre Addis-Abeba.
Le gouvernement érythréen qui lui aussi jusque-là n’a pas formellement réagi au cessez-le-feu, semble s’inscrire dans la même posture que les rebelles tigréens. A ce rythme, la région du Tigré n’a pas encore fini avec les affrontements dont les populations sont les plus grandes victimes.
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Tony AMETEPE