Pour trouver un dénouement au conflit au Mali, l’opposition est sortie de son rôle critique traditionnel. Elle a par le biais du Cadre des partis pour une transition réussie émise des idées qui si elles sont appliquées pourraient créer une issue pour le cas malien. C’était au cours d’un séminaire organisé par le parti.
Cette intervention de l’opposition malienne survient à quelques jours de la fin de la période initialement prévue pour la transition. La junte au pouvoir va-t-elle accepter ces propositions et les mettre en pratique ? Qu’en est-il du bras de fer engagé envers l’instance sous régionale qu’est la « CEDEAO » ? Même si les populations arrivent à tenir face aux sanctions économiques cela ne saurait durer. Une solution devrait être trouvée au plus vite à ce conflit au Mali qui se fait persistante.
Un rapide dénouement du conflit au Mali
Selon le Cadre des partis pour une transition réussie, plusieurs suggestions sont à prendre en compte pour décanter le conflit au Mali. Parmi les propositions, il ressort le devoir des autorités en place la revue de la durée de prolongation de la transition source de conflit avec la CDEDAO. Celle-ci devrait être ramenée à neuf mois au lieu de quatre ans.
L’opposition estime ce temps suffisant pour opérer les réformes nécessaires à un rapide retour à l’ordre constitutionnel. Par ailleurs, elle propose la mise en place d’une nouvelle transition avec un gouvernement de mission conduit par un Premier ministre neutre. La personne de Choguel Maïga semble inconvenante à leurs yeux.
Le renouvellement du Conseil national de transition (CNT), est aussi vivement souhaité. Des mesures d’ouvertures en termes de négociations avec la CEDEAO sont aussi attendues.
Une perte de reconnaissance des autorités actuelles
A compter du 25 mars prochain, le Cadre des partis pour une transition réussie annonce aussi qu’elle ne reconnaitra plus les militaires au pouvoir. Ce qui pourrait se traduire par une certaine perte de légitimité au regard dix-huit mois, que devait durer initialement la transition selon la Charte de transition.
En clair, les militaires ont failli à leur engagement de restaurer l’ordre constitutionnel dans les délais prévus. Ce qui maintient donc la continuité du conflit au Mali. Toutefois, il faut souligner les efforts des autorités maliennes à restaurer le dialogue avec la CEDEAO. La création d’un mécanisme de concertation avec la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’UA (Union Africaine) a été annoncée. Espérons que ce cadre d’échange aboutira à l’adoption d’un chronogramme consensuel pouvant mettre fin à la crise au Mali.
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