Suite à de nombreuses demandes sans succès, l’arrivée de l’ONU au Tigré pour répondre aux besoins humanitaires, est admis. En effet, un accord a été signé entre elle et le ministre éthiopien de la paix, hier mercredi 02 décembre.
Il s’agit donc d’un accès illimité à la région du Tigré. Depuis le 4 novembre dernier, cette région du nord de l’Ethiopie est rongée par un violent conflit opposant l’armée éthiopienne et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Ce dernier défie l’autorité d’Addis-Abeba depuis des mois déjà. La région est véritablement coupée du monde car les communications sont impossibles. De plus, les affrontements ont fait plusieurs morts et blessés sans oublier les vagues incessantes de réfugiés au Soudan.
l’accès de l’ONU au Tigre pour répondre à un besoin urgent d’assistance et de protection
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la situation humanitaire au Tigré est alarmante. Elle continue de s’aggraver et pourrait déstabiliser toute la région entière. Alors l’arrivéé de l’ONU au Tigré va permettre d’agir pour éviter le pire.
« La dernière fois que nous avons pu parler avec nos camps de réfugiés au Tigré, ils n’avaient plus de nourriture, ni d’essence et ne pouvaient plus distribuer d’eau aux réfugiés », a déclaré Saviano Abreu, du bureau des affaires humanitaires de l’ONU. « C’est une grande préoccupation pour nous, et nous faisons tout pour éviter une catastrophe dans la région », avait-il ajouté.
Ils sont donc plus de 800 000 personnes à éprouver un besoin urgent d’assistance et de protection. 96 000 réfugiés érythréens en Éthiopie et près de 600 000 personnes ont besoin de l’aide alimentaire pour survivre.
Un accès de l’ONU au Tigre pas encore total
Bien qu’une entente ait été trouvée avec les autorités éthiopiennes toute la province ne sera pas accessible. Les humanitaires des Nations Unies ne peuvent que se rendre exclusivement dans les zones sous contrôle gouvernemental.
« L’accord est signé avec le gouvernement fédéral. Mais évidemment nous travaillons dur pour pouvoir aider toutes les personnes en besoin dans toute la région, et donc de ne pas se cantonner seulement aux zones contrôlées par le gouvernement », a laissé entendre Saviano Abreu.
« Les négociations avec le gouvernement éthiopien se poursuivent et nous avons déployé du personnel (de l’ONU) pour soutenir d’éventuelles missions d’évaluation et d’intervention au Tigré », a déclaré Stéphane Dujarric. « Pendant que les négociations sur l’accès se poursuivent, je peux dire qu’elles se déroulent bien avec la partie éthiopienne », avait-il rajouté.