Le terrorisme grandissant dans le G5 Sahel fait plusieurs victimes. Au Togo, la région des savanes constitue une zone sensible d’infiltration des terroristes dans le pays. Alors le gouvernement a décidé de renforcer sa sécurité dans l’optique de mieux protéger ses populations. Cette décisions intervient suite à l’attaque meurtrière de Kpekpakandi en mai 2022.
Depuis le 13 juin 2022, le gouvernement a instauré l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes (extrême Nord du pays, région frontalière avec le Burkina-Faso) le 13 juin 2022. En effet pour un Togo qui est en pleine dynamique d’émergence sur tous les plans conformément à la feuille gouvernementale 2020-2025, il est primordial d’avoir un climat favorable. C’est dans cette optique que le gouvernement togolais a prévu le 30 juin 2022, d’importants investissements pour le renforcer la sécurité face à la menace djihadiste qui descend vers la côte.
Investir pour renforcer la sécurité
Au total, 429,5 milliards FCFA ont été consacrés à la défense sur les trois prochaines années. Ceci afin de mieux faire face aux menaces terroristes au Togo. Un budget adopté à l’unanimité par les députés togolais le jeudi 30 juin 2022, après examen du Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025. En effet, ce document donne une place de choix aux dépenses de défense et de sécurité, et prévoit d’importants investissements dans lesdits secteurs.
Pour l’exécutif togolais, de nouvelles orientations « amènent à recentrer davantage les efforts du gouvernement sur la poursuite de la couverture des dépenses sociales et sécuritaires face aux menaces terroristes qui pèsent sur le pays ». Cette démarche est en droite ligne avec la « mise en œuvre de la loi de programmation militaire ».
Précisément, 183,4 milliards FCFA seront ainsi investis dès 2023, puis 107,6 milliards FCFA l’année suivante (2024) et enfin 138,5 milliards FCFA en 2025. En part relative, ces lignes budgétaires annuelles représentent respectivement 12,3% des dépenses globales du gouvernement pour 2023, 8,1% pour 2024. En 2025, Lomé s’attend à y injecter 9,7% de ses dépenses.
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Repenser le système de défense sécuritaire
Dans le souci d’adapter l’outil de défense nationale aux mutations sécuritaires sous-régionales, nationales et aux contingences nouvelles, l’Etat togolais envisage de nouveaux dispositifs sécuritaires. Précisément, il s’agira désormais du renforcement des équipements des Forces armées togolaises (FAT). Également, de la mise en place d’une nouvelle Unité des forces spéciales et d’un Groupe d’intervention léger antiterroriste. Ce groupe qui servira de bouclier sera doté d’équipements modernes et sophistiqués.
Ainsi, est-il prévu entre autres, l’acquisition d’une quinzaine de chars de combat légers. D’une vingtaine de véhicules blindés de transport des troupes, de 127 véhicules tactiques légers, 7 porte-engins, 4 véhicules légers de commandement, 19 véhicules légers de reconnaissance et de liaison, 20 embarquements motorisés et 59 véhicules de transport logistique.
A l’horizon 2025, les efforts financiers devraient contribuer à faire passer les effectifs de l’armée de 17 773 hommes fin 2020 à 22 020. D’ailleurs, en mars, une première vague de 897 jeunes militaires rejoint les rangs des FAT. Ils seront dotés d’équipements modernes supplémentaires. Les enveloppes budgétaires annoncées pour la sécurité atteignent des niveaux jamais égalés.
Sandrine A