Au Sénégal, après des jours en détention et des tensions dans le pays, l’opposant Ousmane Sonko est désormais libre. Il a été libéré hier lundi 8 mars et placé sous contrôle judiciaire. Comme attendue de sa part, le président sénégalais Macky Sall a appelé les populations à l’apaisement. De quoi faire revenir le calme.
L’opposant Ousmane Sonko est accusé de viol et menace de mort sur un employé d’un salon de massage. Il est aussi incriminé dans une autre procédure pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée. Pour l’opposant, il s’agit d’une machination politique à son encontre orchestrée par le président Macky Sall.
La libération de l’opposant Ousmane Sonko,un message d’apaisement
Dans son message à la nation, Macky Sall a plutôt évité la polémique et surtout invité les populations, notamment les manifestants à privilégier le dialogue et la concertation. « Taisons nos rancœurs et évitons la logique de l’affrontement qui mène au pire », avait-il déclaré.
Le président sénégalais estime par ailleurs que les soulèvements de ces derniers jours sont dus à l’impact de la crise économique provoquée par la pandémie de la Covid-19. En ce qui concerne les mesures liées à cette pandémie, il a aussi annoncé des assouplissements. Le couvre-feu sanitaire en vigueur dans les régions de Dakar et Thiès est désormais allégé. C’est-à-dire de minuit à 5 heures du matin.
Une mobilisation continue
Pour Ousmane Sonko, cette bataille est loin d’être terminée. Il ne compte pas baisser les bras de sitôt. Alors la lutte engagée se poursuivra à coup sûr mais de manière pacifique. Par conséquent, il exhorte ses partisans à ne pas faiblir dans la mobilisation. Il convie par ailleurs, le président Macky Sall a affirmé haut et fort déclarer qu’il ne sera pas candidat à prochaine présidentielle de 2024.
L’opposant Ousmane Sonko exige également la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques ainsi que l’ouverture d’une enquête indépendante sur les bavures commises lors des manifestations. Ceci afin que les responsabilités soient situées et que les auteurs soient sanctionnés.
« Ce dont on a besoin, c’est que l’opposant Ousmane Sonko soit levé de toutes charges et que les prisonniers soient libérés. C’est ça qui calmera », fait savoir Aminata Tall. Cela devrait permettre à Ousmane Sonko de préparer paisiblement sa campagne pour la présidentielle de 2024.