Le système de parrainages au Benin fait grand bruit au sein de la classe de l’opposition et de la population en générale. Ainsi, « Incompétente », est la réponse de la Cour constitutionnelle aux nombreux recours introduits auprès d’elle par plusieurs opposants et citoyens sur la règle des parrainages. C’est ce qui émane de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle jeudi 7 janvier 2021.
Pour prendre part à l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Benin, les candidats doivent impérativement répondre à la règle dite des parrainages au Bénin. Celle-ci exige que les partis politiques doivent désormais recueillir 16 parrainages afin de pouvoir présenter leur candidature. Ceci conformément à la loi électorale modifiée de novembre 2019. Pour l’heure seul le président Patrice Talon est capable de répondre strictement à cette obligation.
Une suppression non accordée
La suppression de la règle des parrainages demandée à la cour constitutionnelle par les opposants et citoyens n’a pu aboutir à un résultat satisfaisant. La cour s’est plutôt déclarée incompétente. Elle a affirmé ne pouvoir se substituer aux députés représentant le peuple.
Par conséquent, elle ne peut toucher ou modifier le contenu de lois déjà jugées conformes. En d’autres termes la déclaration d’inapplicabilité de l’exigence des parrainages pour tout candidat à l’élection présidentielle ne peut provenir d’elle.
« Les démocrates auront le parrainage nécessaire s’ils décident d’aller aux élections », a fait savoir le président Patrice Talon, lors de sa tournée dans le nord du Benin.
Des candidats mis à mal face au parrainages au Benin
Pour les requérants, les motifs avancés par la cour constitutionnelle ne semblent pas du tout convaincre. Il s’agit là encore d’un stratagème pour éviter de répondre à leur demande. De plus, cette décision de la cour n’est pas une surprise.
Selon les éventuels candidats au prochain scrutin, la règle des parrainages au Benin si elle est maintenue, constitue un véritable handicap pour eux. Car ils ne pourront pas se présenter aux élections. Alors ils craignent que la compétition ne puisse être réellement ouverte.
L’opposition estime également que le parlement ne représente pas assez le peuple et qu’il est plus acquis à la cause du président Patrice Talon.
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