L’administration malgache était à l’honneur ce mardi 1er décembre. en effet, une réflexion autour de la thématique « Servir l’État malgache au 21ème siècle », a réuni en ce jour à Madagascar, des anciens élèves de l’École nationale d’administration. L’objectif est de repenser l’administration et de trouver des moyens d’adapter la fonction publique aux enjeux actuels.
L’administration malgache est souvent sujette à une mauvaise réputation auprès des citoyens. Alors ces derniers ont du mal à faire confiance à l’administration. Ceci malgré le fait qu’elle soit un outil indispensable au fonctionnement du pays. On lui reproche souvent le fait qu’elle soit politisée, désorganisée, népotique et même corrompue. Sur cette base, les panélistes ont émis des propositions pour tenter de révolutionner le secteur.
Des actions nécessaires et urgentes
Pour redonner un nouveau visage à l’administration malgache, de nouvelles actions ou orientations doivent être amorcées. C’est-à-dire que la recherche de la qualité doit primer ainsi qu’un recrutement basé sur la méritocratie. Ces aménagements s’imposent pour améliorer la fonction publique avec zéro budget.
« S’il y a dix places de fonctionnaires dans un corps et que l’État ne trouve que deux personnes à la hauteur, l’État devra recruter les 2 personnes et laisser tomber les 8 places. Justement pour avoir la qualité », a laissé entendre
Diana Rasoanaivo, Directrice de cabinet du ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie.
« Pour les fonctionnaires qui ne sont pas prêts à suivre la loi, il faudrait des sanctions exemplaires allant jusqu’à la révocation de la fonction publique », avait-elle rajouté.
Autres challenges de taille
Pour le directeur exécutif de l’ONG Ivorary, Hery Rason, la métamorphose de l’administration malgache passe absolument par la réforme de la justice. En ce sens, les questions de justice et de lutte contre la corruption doivent trouver réponses.
« Il y a une justice à deux vitesses et un traitement inégalitaire. Il y a une impunité pour l’élite. La HCJ est une justice qui est un refuge pour les gens corrompus. Donc nous, société civile, on propose de supprimer la HCJ lors de la prochaine révision constitutionnelle », a déclaré l’homme.
Outre cela, l’administration doit également faire l’effort de passer au numérique. Ainsi, l’archivage des documents, la mise en ligne des textes de loi et des décisions de justice se feraient plus aisément. Toutefois, le projet de loi sur l’accès à l’information est encore à la traine. Alors difficile d’accélérer le processus.