Pour le compte de l’année 2020, les prévisions sur l’économie centrafricaine sont de moins en moins encourageantes. En effet, la croissance du pays pourrait être nulle voire chuté jusqu’à moins 1,2 %. L’information a été rendu publique hier lundi dans son rapport annuel par la Banque mondiale.
Cette baisse serait due à la virulence de la pandémie de Covid-19. Cette crise sanitaire a sérieusement fragilisé l’économie centrafricaine déjà vacillante . Ce qui risque d’accroitre l’état d’extrême pauvreté des citoyens. En 2019, le taux était évalué à 71%. Des mesures idoines doivent donc être prises pour soulager l’économie centrafricaine. Pour ce faire la Banque mondiale a fait certaines recommandations.
Diversification des activités pour booster l’economie centrafricaine
« Comment est-ce qu’on peut transformer la richesse de ce pays, dans le pays même, en créant de l’emploi et de la richesse ? Et comment aussi est-ce qu’on peut diversifier l’économie pour avoir plus de secteurs où l’on peut travailler », se demande Han Fraeters, le représentant de la Banque mondiale.
Pour lui, la solution passe par assurément par transformation de plusieurs secteurs. Il s’agit notamment du secteur coton, du bois, du café ou de diamants. Les nouveaux produits à fort potentiel comme l’huile végétale, légumineuses et la cire ne sont pas à négliger. Tous doivent concourir à la relance de cette économie déjà en agonie.
Des réformes nécessaires
Pour faciliter cette relance tant souhaitée, certains facteurs doivent être également pris en compte. C’est le cas notamment de la qualité de la gouvernance et de l’administration. Alors des efforts doivent être faits dans ce sens. A cela, s’ajoute des élections pacifiques et transparentes. Celles-ci auront pour impact d’apporter une certaine stabilité économique.
« Il y a beaucoup de réformes qu’il faut faire pour améliorer le climat des affaires », a indiqué Han Fraeters. De plus, il sera question d’améliorer la gestion des finances publiques tout en allant contre les intérêts de certains individus au pouvoir. Tout compte fait, ces reformes sont essentiels si l’on veut vraiment avoir une croissance, une économie centrafricaine inclusive.
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