Au Bénin, une réponse vient d’être donnée par le gouvernement à la lettre ouverte de l’avocat de Sébastien Ajavon. Les intéressés doivent recourir plutôt à la justice pour toute fin utile. Car elle seule est habilitée à répondre à leur demande.
Pour rappel, Maître Antoine Vey, avocat de Sébastien Ajavon, avait adressé une lettre ouverte au président béninois Patrice Talon. Dans son message au chef de l’Etat du Bénin, il dénonce un recul des libertés dans le pays. Aussi, il demande à ce que la condamnation de son client soit annulée. Sébastien Ajavon a été condamné à 20 ans de prison en 2018. Mais depuis lors, il continue de clamer son innocence.
Une indépendance des juges
Pour Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste et porte-parole du gouvernement, la satisfaction de la demande de Maitre Antoine Vey relève plutôt de l’attribution des tribunaux. Ceci d’autant plus que ni le gouvernement, ni le président n’a la capacité de juger cette affaire.
« Le président ne juge pas, le gouvernement ne juge pas. Seuls les juges, seuls les magistrats jugent dans un sens, comme dans l’autre », a indiqué Alain Orounla. Par conséquent, les juges sont indépendants par rapport à leurs décisions et en assument la responsabilité.
Vers d’autres recours dans l’affaire Sébastien Ajavon
Le ministre Alain Orounla invite, par ailleurs, les requérants à user des autres voies légales pour obtenir aboutissement de leur demande. « J’espère et je souhaite que les avocats de Sébastien Ajavon arrivent à faire triompher leur point de vue », avait-il précisé.
Aussi, le changement de situation ne peut se faire que via des recours devant la justice. « Le fait qu’ils soient aujourd’hui en échec ne signifie pas forcément que les juridictions béninoises n’appliquent pas le droit », avait-il rajouté.
Rappelons que l’avocat de M. Ajavon dénonce une « cabale politico-judiciaire liée à un prétendu trafic international de stupéfiants ».
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